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Violences du 1er-Mai : les syndicats policiers reçus ce vendredi à l'Elysée

Le cabinet d'Emmanuel Macron doit recevoir ce vendredi 12 mai les quatre principaux syndicats de police. Une réponse à la demande des organisations de «gestes forts» après les violences qui ont ciblé les forces de l'ordre le 1er mai dernier.

Alors que les forces de l’ordre sont attaquées et visées par des projectiles à chaque journée de manifestation contre la réforme des retraites, les quatre principaux syndicats de police, à savoir Alliance Police Nationale, Synergies Officers, SNIPAT et SICP, avaient demandé, dans une lettre commune adressée à Emmanuel Macron, une audience en urgence avec le chef de l’État pour évoquer cette «situation apocalyptique».

L'Elysée y a répondu favorablement, précisant toutefois que ce ne sera pas le président, mais son directeur de cabinet, Patrick Strzoda, qui les recevra ce vendredi 12 mai, à 10h. Il sera accompagné du conseiller sécurité du président, Frédéric Rose.

«La maison Police brûle (…) Faut-il attendre qu’un des nôtres soit tué par l’un de ces criminels ? Le bloc syndical ne l’acceptera jamais. Il est plus que temps de signer la fin de l’impunité», ont prévenu les syndicats, en réclamant des «gestes forts» au président de la République. 

«Sans un geste fort, nous considérerons l’absence de mesures de protection prises en soutien des forces de l’ordre comme un blanc-seing en faveur de tous les criminels, de tous les casseurs», ont ajouté les organisations syndicales.

A travers leur lettre, les syndicats ont exigé «une réponse pénale ferme, rapide avec peine minimale pour les agresseurs des forces de l’ordre et des personnes chargées d’une mission de service public dès le premier fait» et «la création d’une infraction autonome d’incitation à la haine ou à commettre un crime ou un délit à l’encontre» des policiers.

«La peur doit changer de camp»

Concernant les revendications salariales, les quatre ont demandé une revalorisation de l’indemnité spécifique et sujétion spéciale pour tous les corps actifs de la police à hauteur de 35%» et un «déplafonnement de la bonification du 1/5e et la création d’une sixième année de bonification».

«Toutes ces demandes prioritaires de salut public ne sont que légitimes reconnaissances pour les policiers qui subissent, qui sont usés, fatigués, à bout, en colère et qui doivent vivre avec le risque létal qui n’a jamais été autant omniprésent», ont noté les syndicats précisant que «la peur doit changer de camp».

«Il est inacceptable de laisser les forces de l’ordre servir de bouclier humain, voire de les déshumaniser et de nier leur dignité», ont-ils poursuivi.

L'exécutif a déjà tenté de réagir, via Gérald Darmanin, qui a laissé entendre qu'une réflexion était en cours, en partenariat avec Eric Dupond-Moretti, son homologue à la Justice, pour relancer une loi anti-casseurs.  

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