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Les Alpes-Maritimes confrontées à une arrivée record de mineurs isolés depuis le début d'année

En ce début d’année, le département des Alpes-Maritimes est confronté à un afflux massif de mineurs isolés, avec des chiffres qui ont doublé sur le premier trimestre par rapport à l’an dernier. Démuni, le président du département, Charles Ange Ginesy, implore l’État de lui venir en aide.

Un phénomène migratoire qui inquiète dans la région. En 2023, le département des Alpes-Maritimes est confronté à un afflux massif de mineurs isolés, avec des chiffres qui ont doublé sur le premier trimestre par rapport à l’an dernier. Depuis le début de l’année, près de 2.000 mineurs étrangers sont entrés dans les Alpes-Maritimes.

Démuni, le président du département Charles Ange Ginesy implore l’État de lui venir en aide. Ce mercredi, 150 policiers et gendarmes doivent arriver en renfort à la frontière. Mais pour l'élu, c’est tout le système de prise en charge qu’il faut modifier.

«La loi, aujourd’hui, autorise toutes celles et ceux qui se présentent à la frontière à Menton, dès lors qu’ils sont mineurs, d’être accompagnés dans les services du département. Il faut que les choses se passent différemment et que l’État prenne la gestion de cet afflux migratoire», déplore Charles Ange Ginesy, le président du département des Alpes-Maritimes, sur CNEWS.

Les centres d’accueil pour mineurs isolés débordés

Sur la commune de La Trinité (Alpes-Maritimes), 80 mineurs étrangers sont hébergés depuis près d’une semaine. A 40 kilomètres de là, à Châteauneuf-Grasse (Alpes-Maritimes), ils sont plusieurs dizaines dans cet hôtel depuis plus d’un mois. 

Parmi eux, Keita, âgé de 15 ans et nouvel arrivant en France après la traversée de plusieurs frontières. «La Guinée, le Mali, l’Algérie, la Tunisie, l’Italie… Quand j’ai pris le bateau en Italie, il y a eu un naufrage. Sur les 47 personnes à bord, 15 d’entre elles ont survécu», a témoigné ce dernier au micro de CNEWS.

L’hébergement de ces mineurs étrangers est obligatoire le temps de statuer sur leur situation. Mais face à leur arrivée en nombre dans les Alpes-Maritimes, le conseil départemental est débordé. Ces dernières semaines, les centres d’accueil ne suffisent plus et des structures d’urgence sont trouvées.

Une situation qui fait débat auprès des habitants. «C’est surprenant et ce n'est peut-être pas rassurant», témoigne une première résidente de la région au micro de CNEWS. «Moi, ça ne me gêne pas du tout, au contraire. Il faut les aider quand même», tempère un second.

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