Ce mercredi 22 mars, une centaine de pêcheurs de tout le pays se sont rassemblés à Rennes (Ille-et-Vilaine) pour exprimer leur colère face aux craintes qui pèsent sur leur profession. La manifestation a par la suite dégénéré et s’est transformée en affrontements avec les policiers.
La tension est montée d’un cran. À l’heure où les Français se mobilisent contre la réforme des retraites, adoptée ce lundi 20 mars après le rejet à neuf voix près de la motion de censure du groupe LIOT, environ 400 pêcheurs, venus de toute la France, se sont rassemblés, ce mercredi 22 mars, à Rennes (Ille-et-Vilaine) pour exprimer leur colère face aux contraintes de plus en plus fortes qui pèsent sur leur profession, essentiellement avec la hausse des prix du carburant.
Selon Ouest-France, des opposants à la réforme des retraites, des éléments radicaux, des agriculteurs et des routiers se sont également greffés à ce rassemblement.
Mais la situation a rapidement dégénéré lorsque les manifestants (pêcheurs artisans, fileyeurs, mareyeurs et poissonniers) voulaient rejoindre le Parlement de Bretagne. Ils s'étaient fait intercepter par la police. Et la manifestation, qui était déclarée, s’est terminée par des affrontements avec les forces de l’ordre.
D’après nos informations, les tentatives des manifestants d'entrer dans le centre historique de Rennes se poursuivaient à la mi-journée mais restaient bloquées par les forces de l'ordre.
Deux blessés en urgence relative
Quelque 400 manifestants ont jeté des projectiles sur les policiers, et ces derniers ont dû faire usage de moyens lacrymogènes. Deux manifestants ont été blessés au cours des affrontements. Ils sont actuellement en urgence relative et ont été conduits à l'hôpital.
De plus, un tracteur a été envoyé contre les CRS et un engin lanceur d'eau a été saisi par les policiers. Aussi, de nombreuses fusées de détresse (rouges) ont été tirées par les manifestants déclenchant un risque de départ de feu. Par ailleurs, quatre interventions pour feux étaient en cours, dont deux liées aux retombées de ces fusées.
Le choix de Rennes n’est pas anodin pour les pêcheurs et rappelle les mauvais souvenirs de 1994. Cette année-là, le 4 février, la capitale bretonne avait été le théâtre d’une grande mobilisation des pêcheurs. Celle-ci avait alors réuni près de 5.000 manifestants.
Cette journée avait été marquée par des violences et des affrontements entre les forces de l’ordre et les manifestants. Elle s’était achevée par l’incendie du Parlement de Bretagne, ravagé par les flammes.
