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Marseille : des propriétaires impuissants face aux squatteurs et aux dealers

Dans cet immeuble de 270 studios du 3e arrondissement de Marseille, deux logements sur trois sont squattés par des dealers ou des jeunes, souvent sans-papiers. Épuisés par cette situation, les propriétaires n'ont plus d'issue malgré les interventions des forces de l’ordre.

Ils en ont marre. A Marseille, dans un immeuble du 3e arrondissement de la ville, pas moins de deux tiers des appartements sont squattés. Les propriétaires des biens luttent quotidiennement contre ce fléau mais semblent démunis.

Tanguy, l’un d’entre eux, a déjà réussi à deux reprises à faire quitter les lieux à ces occupants illégaux. Après avoir dû rénover les deux logements qu’il détient, il est parvenu à les relouer, mais le scénario a recommencé. «Mon locataire est entré chez lui, il n’avait plus accès à son appartement et quatre hommes étaient là. Ils avaient jeté toutes ses affaires», explique-t-il à CNEWS. Et se désole des conséquences : «aujourd’hui, il est encore SDF, il n’a plus rien, et on me demande de le reloger à mes frais».

L’immeuble en question, le Gyptis, est un point de deal connu de la cité phocéenne. Les règlements de compte s’y accumulent. Un homme a d’ailleurs été abattu par arme à feu au neuvième étage de la résidence, en septembre dernier.

«Il a été repéré et on lui a demandé de ne plus revenir. Il a peur»

Dans ces conditions, le locataire de Michel, un autre propriétaire, a logiquement décidé de quitter les lieux. «Il m’a dit «je vous rend les clefs, je ne peux plus vivre, ça crie la nuit, ça se bat, il y a des coups de couteau, des armes à feu». C’est devenu une zone de non-droit», décrit-il.

Pour l’avocate d’un propriétaire, le lien entre les dealers et la présence de squatteurs ne fait aucun doute. «C’est une prise de possession totale de cet immeuble», dénonce ainsi Me Caroline Causse. Aujourd’hui, son client ne peut même plus entrer dans le bâtiment. «Il a été repéré et on lui a demandé de ne plus revenir. Il a peur».

La préfète de police a pourtant indiqué que des descentes de police quotidiennes sont effectuées et que des CRS sont déployés, pour démanteler ce point de trafic de drogues et sécuriser la zone. Sans succès pour le moment.

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