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Crash Rio-Paris : le procès s'ouvre ce lundi

Le procès du crash Rio-Paris, survenu le 1er juin 2009, s’ouvre ce lundi 10 octobre, devant le tribunal correctionnel de Paris.

Le 1er juin 2009, le Rio-Paris s'abîmait dans l'Atlantique, emportant les vies de 228 personnes. Plus de treize ans après le crash, Airbus et Air France sont jugés à partir de lundi pour homicides involontaires.

Ce procès, lourd d'enjeux pour l'avionneur européen, la compagnie française, les familles des victimes mais aussi pour le transport aérien mondial, doit durer jusqu'au 8 décembre au tribunal correctionnel de Paris.

Le vol AF447 reliant Rio de Janeiro et Paris s'est écrasé en pleine nuit, quelques heures après son décollage, entraînant la mort de ses 216 passagers et 12 membres d'équipage. Il s'agit de la catastrophe la plus meurtrière de l'histoire d'Air France.

Les premiers débris de l'A330 ainsi que des corps ont été rapidement retrouvés mais l'épave et les boites noires n'ont été retrouvées que deux ans plus tard, repêchées à 3.900 mètres de profondeur après cinq phases de recherches sous-marines.

Des pilotes désorientés 

Les investigations ont montré que les pilotes, désorientés par le givrage des sondes de vitesse Pitot dans la zone météorologique instable du Pot au noir, n'ont pu rattraper le décrochage de l'appareil, qui a eu lieu en moins de cinq minutes.

Après une succession d'expertises hautement techniques, les juges d'instruction ont finalement prononcé un non-lieu en 2019.

Le parquet, les proches de victimes et les syndicats de pilotes ont fait appel et, en 2021, la chambre de l'instruction a tranché en sens inverse, ordonnant un procès pour les deux entreprises.

Des débats techniques 

Dans l'A330 immatriculé F-GZCP se trouvaient des personnes de 33 nationalités différentes, dont 72 Français (61 passagers et 11 membres d'équipage). Selon deux associations de familles de victimes, 58 Brésiliens et 26 Allemands ont perdu la vie.

Au total, 476 proches de victimes se sont constitués parties civiles. Cinq demi-journées seront consacrées à ceux souhaitant témoigner.

Mais les débats seront surtout très techniques: le tribunal devra en effet déterminer si Airbus et Air France, qui encourent 225.000 euros d'amende, ont commis des fautes en lien certain avec l'accident.

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