Deux hommes soupçonnés d’avoir cambriolé plusieurs églises en Île-de-France et en région ont été placés en garde à vue ce mercredi 6 avril dans le Val-de-Marne. C’est une vaste enquête menée par la sûreté territoriale qui a permis leur arrestation.
Les deux suspects sont deux Roumains âgés de 24 et 42 ans. Ils sont soupçonnés d’avoir cambriolé la cathédrale de Grenoble (Isère) ainsi que plusieurs églises en région parisienne, parmi lesquelles l’église Saint-Germain-L’Auxerrois de Romainville, en Seine-Saint-Denis.
Survenue en janvier, cette dernière attaque avait profondément choqué la communauté catholique locale et au-delà.
Le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, s’était d’ailleurs rendu sur place pour la dénoncer, ainsi que toutes les autres menées contre des lieux de culte.
«Quand vous vous attaquez à des lieux de culte bien précis comme c’est le cas ici, on est obligé d’avoir un réseau», a indiqué à CNEWS Réda Belhaj, secrétaire départemental Unité SGP Police Val-de-Marne, pour expliquer le mode opératoire des suspects.
«Un réseau, d'une part pour le repérage des lieux, mais aussi pour la revente des objets», a ajouté le policier.
Les hommes interpellés sont aussi connus pour des faits de cambriolage survenus dans d’autres pays d’Europe.
Concernant les églises, ils entraient par effraction en brisant parfois les vitraux et repartaient avec des objets précieux, de l’argent voire du matériel de sonorisation.
Un préjudice de plusieurs dizaines de milliers d'euros
«Ils profitaient du statut de ces lieux de culte dont la vocation est d’être ouverts à tous», avance de son côté Albéric Dumont, spécialiste de la protection de sites sensibles et fondateur du groupe Ultreïa.
«Pour l’Eglise, il y a aussi une question de manque de moyens pour protéger ses édifices. L’Eglise ne vit que des dons des fidèles et donc la priorité pour un curé va parfois consister à simplement chauffer son église ou de rémunérer le personnel présent par exemple pour le ménage», a-t-il aussi expliqué.
Le préjudice global de tous ces cambriolages est évalué à plusieurs dizaines de milliers d’euros. Et d’autres personnes sont encore recherchées par les enquêteurs.
