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Guerre en Ukraine : l’usine Michelin de Cholet tourne au ralenti

Avec 115.386 véhicules immatriculés en février dernier contre environ 150.000 en février 2019 et 2020, les constructeurs automobiles pensaient amorcer un début de reprise avec l'espoir de voir le bout de la crise sanitaire avant l'été 2022. Mais les conséquences de la guerre en Ukraine se font déjà sentir, en particulier pour l'approvisionnement, comme c’est le cas chez Michelin à Cholet (Maine-et-Loire).

Dans cette usine, le parking des salariés est quasiment vide et pour cause : l’usine Michelin de Cholet, comme d’autres sites du leader du pneumatique, est à l’arrêt pour quatre jours.

Le manufacturier tricolore a du mal à remplir ses silos de noirs de carbone, un élément pourtant essentiel dans la fabrication des pneumatiques, qui vient en grande partie d’Ukraine et de Russie.

«C’est un résidu issu de la combustion du pétrole et nous nous en servons comme renforçant pour les pneus et c’est ce qui lui donne sa couleur noire», a expliqué à CNEWS, Nuno Rodrigues, représentant du personnel CFDT Michelin-Cholet .

«Nous sommes en train d’essayer de trouver d’autres sources d’approvisionnement, mais cela risque de prendre un peu de temps, notamment parce que ce sont des produits qui doivent être homologués», a-t-il ajouté.

Ce mardi 8 mars, ce sont environ 1.200 salariés de l’usine Michelin de Cholet qui ont été priés de rester chez eux.

Même inquiétude chez PSA Rennes

Plus au nord, en Ille-et-Vilaine, l'inquiétude est également grande chez PSA Rennes. Sur ce site, 2.500 travailleurs ont été placés en chômage partiel pour toute la semaine.

Dans cette usine bretonne, c’est un manque criant de semi-conducteurs qui bloque les lignes de montage. Mais la guerre à l’autre bout de l’Europe perturbe encore un peu plus les chaînes d’approvisionnement.

«Ce ne sont pas nos fournisseurs directs, mais cette situation se répercute sur nos propres fournisseurs», a décrypté auprès de CNEWS Jean-Yves Charron, représentant du personnel CFDT PSA-Rennes.

Les craintes sont grandes car les salariés mis au chômage partiel redoutent que cette mise à l’arrêt d’une semaine ne soit pas la dernière.

Une situation d’autant plus dommage que deux modèles de PSA produits à Rennes, la Peugeot 5008 et le Citroën C5 Aircross, tirent aujourd'hui, mais pour combien de temps, leur épingle du jeu dans un marché automobile qui fait grise mine.

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