Durant sa visite à Marseille, le président Macron est attendu au tournant, notamment sur la question du logement. Trois ans après l'effondrement meurtrier de deux immeubles insalubres rue d'Aubagne, il y a toujours 100.000 mal-logés à Marseille, d'après le Collectif du 5 novembre.
Tout juste rouverte entièrement aux piétons, la rue d'Aubagne, rue martyre de la cité phocéenne, porte encore les stigmates du drame de novembre 2018. Dans ces immeubles plus que vétustes, ils sont encore quelques-uns à y vivre. C'est le cas de Soheir qui nous ouvre sa porte. Depuis 42 ans ici, elle voit la situation s'empirer dans le quartier.
«Il y a beaucoup de dégradations, regardez les canalisations. En plus je suis paralysée, je ne peux pas rester debout», explique-t-elle.
A 68 ans, Soheir vit du RSA. Dans l'impossibilité de payer ses charges, et menacée d'expulsion, elle nous montre l'insalubrité qu'elle subit au quotidien.
Près de trois ans après l'effondrement des deux immeubles qui avait coûté la vie à huit personnes, les habitants attendent toujours la mise en place du plan de restructuration. D'après le collectif du 5 novembre, 40.000 logements indignes existent aujourd'hui à Marseille.
