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Plan crack à Paris : 9 millions d’euros pour rien ?

Neuf millions d’euros ont déjà été dépensés dans le plan de lutte contre le crack dans la capitale et notamment dans le quartier de Stalingrad. Mais pour les riverains et l’opposition cet argent est gaspillé, faute de stratégie claire.

Viols, agressions... Ces derniers mois, les faits se multiplient et les habitants n'en peuvent plus.

«Le plan clack, c'est plus le plan arnaque. Au final, il n'y a pas de sortie de l'addiction, pas de désintoxication des drogués et je vois pas comment on peut soigner des malades juste en leur refilant des seringues gratuites et en leur offrant un cadre» pour consommer, témoigne Charlotte, habitante du quartier depuis quatre ans.

Sur les 9 millions d'euros prévus par le plan, 5,7 millions auraient été dépensés dans le logement des toxicomanes dans des hôtels, 1,5 millions d'euros dans le renforcement des lieux d'accueil de jour et 421.000 euros dans le matériel.

«Pour l'instant c'est de l'argent par les fenêtres», dénonce Rudolph Granier, conseiller de Paris, élu du 18e. «Le préfet de police, au dernier Conseil de Paris, nous expliquait que la majorité des consommateurs de crack étaient logés, donc ils n'étaient pas en besoin de logement. Et on apprend, en remontant quelques chiffres, que plus de deux tiers du plan crack a été consacré au logement, donc il y a une incohérence», explique-t-il.

Selon l'opposition, Anne Hidalgo, la maire de Paris, déplace le problème pour que l'Etat prenne la relève. En outre, selon cette même source, l'enveloppe aurait déjà dépassé les 11 millions d'euros.

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