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Prison en Seine-et-Marne : les habitants s'opposent au projet

A Crisenoy, en Seine-et-Marne, les habitants et le maire sont vent debout contre le projet de construction d'une prison de 1.000 places et d'une zone d'aménagement concertée (ZAC) sur la commune de 684 habitants.

Le maire de la commune se bat depuis des semaines pour annuler le projet. Aurélie s'est installée dans ce village il y a six ans. Elle et les autres habitants craignent, eux aussi, de voir leur tranquillité et leur sécurité troublée par la présence de détenus. Les habitants ont lancé une pétition en ligne contre le projet, et ont déjà recueilli plus de 1.400 signatures.

Cette construction s'inscrit dans le cadre du plan national «15.000 nouvelles places» initié par le ministère de la Justice (huit opérations nouvelles à l'horizon 2027). Érigée sur la ZAC des Bordes, à 700 m seulement du bourg et tout près du village voisin de Fouju, elle s'étendra sur 70 hectares et sera dotée d'une maison d'arrêt de 700 places et d'un centre de détention de 300 places.

C'est Thierry Coudert, préfet de Seine-et-Marne, qui avait relancé, en décembre dernier, les recherches d'un terrain propice à la construction d'une nouvelle prison. Selon lui, la création de cet établissement pénitentiaire «permettra de répondre à de nouveaux besoins et de concrétiser le projet de déménagement du centre de détention de Melun».

Evelyne Michel, première adjointe de Crisenoy, a quant à elle exprimé, auprès du site Actu.fr, ses craintes au sujet de cette installation. «Les prisons doivent se faire à 1 km ou 1,5 km de toutes habitations. Or, dans ce projet, les premiers pavillons seront à 700 mètres. Tout le monde va être impacté.»

Les riverains ont également reçu le soutien de l'association écologiste Robin des bois, qui estime que cette bétonnisation va conduire à la disparition de terres agricoles (une centaine d'hectares selon elle) et va accroître les risques d'inondations.

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