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L'Office de tourisme de Vienne met en ligne des tableaux sur un site pornographique

L'Office de tourisme de Vienne a décidé de marquer le coup en mettant en ligne les tableaux jugés trop explicites par Facebook sur un site pornographique. Une manière de lutter contre la censure.

Onlyfans n’est pas vraiment connu pour ses œuvres d’art. Le site internet héberge surtout des contenus pornographiques payants. C’est pourtant sur cette plate-forme que l’Office du tourisme de Vienne a choisi d’exposer ses œuvres.

Le geste est loin d’être anodin. Il est même sciemment calculé, pour frapper fort. En France, «L'Origine du monde», tableau de Gustave Courbet, avait été censuré par Facebook. Une situation qui avait choqué.

En Autriche, les tableaux de nu subissent le même traitement.

«Nous voulons lancer une discussion sur la censure dans les arts»

Les nus d'Egon Schiele, La Vénus de Willendorf… De nombreuses œuvres représentant la nudité ont été censurées par les algorithmes des réseaux sociaux. L’initiative de l’Office du tourisme de Vienne a donc pour but de défendre la liberté artistique et d’attirer l’attention sur les difficultés de promotion de l’art sur les réseaux sociaux. 

«Nous voulons lancer une discussion sur la censure dans les arts, il ne s’agit pas de dégrader les arts, bien au contraire, les retours que nous avons jusqu’à présent sont très nombreux et positifs», indique Norbert Kettner, directeur de l’office du tourisme de Vienne.

«Cela devrait être très naturel, mais ça ne l’est pas du tout»,

«Il semble presque étrange, ou même ridicule que de nos jours, la nudité d’un corps fasse encore l’objet de controverses. Cela devrait être très naturel, mais ça ne l’est pas du tout», déplore quant à lui Klaus Pokorny, porte-parole du Musée Leopold à Vienne, en Autriche.

Le musée autrichien espère maintenant que Facebook, Tiktok et Instagram et les autres réseaux sociaux revoient leur politique de retrait d’images pour que certaines œuvres nues du paléolithique puisse être partagées en ligne.

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