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Morandini : "Aider les jeunes à faire le tri"

Durant cette semaine, les collégiens ont suivi le travail de l’animateur du Grand direct.[M_ETCHEGOYEN_CAPA_PICTURES_EUROPE_1]

Coup de jeune sur les ondes. Dans le cadre de la Semaine de la presse et des médias dans l’école, Europe 1 accueille depuis lundi des élèves âgés de 10 à 14 ans.

 

L’occasion pour eux de découvrir comment se fabrique l’information et de comprendre le métier de journaliste, notamment à travers le travail de Jean-Marc Morandini. Pour l’animateur du Grand direct, ces jeunes doivent apprendre à faire le tri dans le flot d’actualités qui inonde Internet.

 

Est-ce important d’expliquer comment se fait l’information ?

Oui, aux jeunes et au moins jeunes, car même les adultes ne savent pas vraiment aujourd’hui comment se fait la presse. Il faudrait l’apprendre à l’école de façon plus régulière. Nous devons envoyer un vrai message pour que les jeunes, qui sont aujourd’hui confrontés à beaucoup d’informations, puissent faire le tri.

 

Les enfants sont-ils perdus face à ce flot d’actualités ?

Ils ne sont pas forcément perdus, mais ils font confiance à tout et à tout le monde. Ils lisent des choses sur Internet sans faire de distinction entre un média sérieux et contrôlé ou un blog qui peut avoir des objectifs d’embrigadement, ou de publicité. Le Net est un moyen de diffusion, pas une signature qui validerait une information.

 

Quel message souhaiteriez-vous leur transmettre ?

Apprenez, ne soyez pas dupes et posez-vous des questions sur ce que vous lisez et sur ce que vous voyez.

 

C’est vendredi la 3 000e du Grand direct des médias. Vous ne cessez de dévoiler les coulisses...

Cela montre qu’il n’y a rien à cacher. On a souvent entendu dire que les médias étaient un pouvoir à eux seuls, donc c’est important qu’ils puissent s’autocontrôler et se poser des questions sur eux-mêmes. 

 

Les chaînes d’info en continu ont récemment été au cœur de polémiques. Est-ce qu’il n’y a pas un danger à vouloir aller toujours plus vite dans la course à l’information ?

Il y a une demande de la part des téléspectateurs. Qui ont sans doute été mal habitués par Internet, le média le plus rapide aujourd’hui. Le téléspectateur ne comprend pas pourquoi une information qui se trouve sur Twitter ou Facebook ne se retrouvent pas à l’antenne. Ce sont les réseaux sociaux qui poussent les chaînes à aller vite.

 

Qu’est-ce qui vous a poussé à devenir journaliste ?

J’ai toujours aimé ça. Ça m’est venu très jeune. A 8 ans, à Marseille, je m’étais fabriqué un studio où je m’imaginais en train de présenter le journal. J’ai toujours eu cette passion. Au départ c’était aussi pour voyager, pour aller là où se faisait l’actualité afin de la comprendre et d’essayer de la transmettre aux gens.

 

Quels conseils donneriez-vous à un jeune qui souhaite se lancer dans le journalisme ?

C’est un travail très dur qui fait beaucoup rêver. On voit souvent ce métier tel qu’il apparaît à l’antenne. Or, il ne faut pas se fier aux apparences. Le journalisme demande beaucoup de travail, d’apprentissage et engendre beaucoup de stress. C’est pour ça qu’accueillir des jeunes permet également qu’ils se rendent compte que ce n’est pas un métier facile.

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