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Gymnastique : un entraineur suspendu jusqu'à septembre 2024 pour des violences physiques et psychologiques

Eric Demay et Véronique Legras ont été accusés par six anciennes gymnastes de l'équipe de France de violences physiques et psychologiques. [PA Images / Icon Sport]

La Fédération française de gymnastique a annoncé ce lundi 30 octobre la suspension de l'entraîneur de l'Elan Gymnique Rouennais Eric Demay jusqu'en septembre 2024, mis en cause pour des violences physiques et psychologiques à l'encontre d'anciennes gymnastes.

Une sanction attendue. Décidée vendredi par la commission disciplinaire de la Fédération de gymnastique, cette suspension interdit à l'entraîneur «de participer à l'organisation et au déroulement des compétitions sportives organisées ou autorisées par la Fédération jusqu'au 31 août 2024». Elle prévoit le retrait de sa licence jusqu'à cette date. Ce retrait est assorti de deux ans de sursis à partir du 1er septembre 2024, a précisé la FFGym dans son communiqué.

L'instance indépendante a également prononcé un blâme à l'encontre de Véronique Legras, directrice du haut niveau à la FFGym, également visée par une enquête administrative lancée par l'Etat en mai. Dans son communiqué, la fédération a annoncé faire appel de ces deux décisions considérant qu'elles ne sont pas «suffisamment sévères au regard des faits reprochés».

accusé par six anciennes gymnastes

Eric Demay et Véronique Legras ont été accusés par six anciennes gymnastes de l'équipe de France de violences physiques et psychologiques dans un reportage diffusé dans l'émission Stade 2 diffusé en mai. Jeudi, le président de la FFGym James Blateau avait déclaré devant la commission d'enquête de l'Assemblée nationale qu'il n'avait pas le pouvoir de suspendre des entraîneurs mis en cause dans des cas de maltraitance.

Concernant le cas d'Eric Demay, le dirigeant avait déclaré devant les députés ne pas avoir le pouvoir de le suspendre, le coach n'étant pas salarié de la Fédération mais salarié de son club. Ces propos avaient choqué la ministre des Sports Amélie Oudéa-Castéra. «Ce n'est pas acceptable d'entendre qu'on ne peut rien faire», avait-elle dit vendredi, rappelant que «les fédérations ont un pouvoir disciplinaire étendu».

Samedi, la Fédération s'était excusé pour sa «communication maladroite» et avait expliqué, concernant cet entraîneur, avoir mis en place une commission disciplinaire depuis le 1er septembre. «La commission disciplinaire demeure l'unique moyen dont disposent les fédérations sportives pour sanctionner les auteurs de violences», avait rappelé l'instance. «La gymnastique est un sport de grâce, de discipline, et de détermination. Ces valeurs, que nous chérissons tant, sont incompatibles avec toute forme de violence ou de maltraitance», a assuré la FFGym dans son communiqué lundi.

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