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Nicolas Joly, sapeur-pompier et caravanier sur le Tour de France : «On jette plein de goodie aux entrées et aux sorties de villages»

Cette année, environ 150 chars publicitaires précèdent les coureurs. [©DR]

La caravane du Tour de France offre un véritable spectacle avant le passage des coureurs. Pas moins de 150 chars publicitaires se suivent, distribuant au passage un tas de goodies. Et cette année, l’un d’entre eux est piloté par Nicolas Joly, sapeur-pompier de 47 ans. Il sillonne les routes de l’Hexagone à bord de la caravane Le Gaulois.

Comment avez-vous intégré la caravane Le Gaulois, la plus grosse flotte derrière Leclerc ?

J’ai commencé cette expérience il y a 4 ans. J’ai d’abord intégré la caravane des Sapeurs-Pompiers, puisque c’est ma profession. Puis j’ai rejoint la marque Le Gaulois après avoir porté secours à une hôtesse qui s’était blessée sur son char pendant le Tour de France. On m’a proposé de faire partie de la caravane Le Gaulois, et l’aventure a commencé.  

Votre parcours est assez atypique. Normalement, quelle est la marche à suivre pour­ postuler ?

Toutes les marques sont représentées par des boîtes événementielles qui se trouvent sur Paris, et qui embauchent du personnel. Il suffit d'envoyer une lettre de motivation et un CV à aux agences chargées du recrutement, comme Spoutnik et Idealtif. Ensuite, les candidats sont convoqués pour passer un entretien.

On est sur le pont entre 10 et 12 heures par jour.

Et quelles sont les qualités requises pour être caravanier ?

Il faut être boute-en-train, sportif, ouvert d’esprit, et avoir la pêche du matin au soir. On part le matin avec le sourire et on rentre le soir à l’hôtel avec le sourire.

Pouvez-vous nous décrire la journée type d’un chauffeur sur la caravane du Tour de France ?

Le matin on part de l’hôtel, et on se donne rendez-vous en tenue. On se réunit tous sur un parking, deux heures avant le départ des coureurs. Une fois sur place, on prépare les véhicules avec les décors. Par exemple, sur la char Le Gaulois, on ajoute des drapeaux bleu blanc rouge, on met en route la musique, et on prépare les goodies.

Ensuite on roule pendant environ 5 heures. Et à la fin de la journée, on démonte le décor et on se rapproche le plus possible du lieu de départ de l’étape suivante, et on prépare à nouveau la journée du lendemain. On est sur le pont entre 10 et 12 heures par jour. Ce sont des longues journées, mais des très bonnes journées.

Le Gaulois ne distribue que des goodies écoresponsables.

Pour cette 110e édition, quels sont les différents goodies distribués par Le Gaulois sur les bords des routes ?

On ne distribue que des goodies écoresponsables, comme par exemple un sac cabas fabriqués à partir de matériaux recyclés. Cette année, on jette également des porte-clés en forme de vélo, eux aussi écoresponsables. Et chaque goodies est accompagné d’un bon de réduction valable sur les produits Le Gaulois.

Pour être sûr d'en obtenir le plus possible, où faut-il se positionner et quels sont les endroits à éviter ?

Pour repartir avec des petits souvenirs, il faut privilégier les endroits où il y a beaucoup de monde. On jette des goodies par poignées aux entrées et aux sorties de villages. En revanche, il faut éviter d’attendre la caravane dans les descentes. C’est une zone trop dangereuse pour lancer des goodies. Avec la vitesse du véhicule, on risque de blesser des passants.

C’est une expérience magique. J’ai des frissons à chaque fois.

Dans chaque ville, les chars sont attendus comme de véritables stars. Que ressentez-vous face à cet engouement ? 

Cela fait vraiment chaud au cœur d’être accueilli avec tous ces sourires. Quand les caravanes publicitaires passent, même les personnes âgées ont un regard d’enfant. C’est une expérience magique. J’ai des frissons à chaque fois.

La caravane s’élance deux heures avant les cyclistes. Par définition, vous ne voyez pas le tour. Ce n’est pas trop frustrant pour un passionné comme vous ? 

C’est vrai, je suis un fou de vélo. Mais ce n’est pas grave, je regarde la rediffusion. Même si je ne vois pas les coureurs, je suis dans le dispositif du Tour de France, et c’est une chance incroyable d'en faire partie. Parfois, quand les passants nous applaudissent, j’ai l’impression d’être dans la course, d’être moi-même un coureur.

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