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Tennis : Iga Swiatek, seule au monde sur la terre de Roland-Garros

Iga Swiatek Iga Swiatek a remporté, ce samedi, son troisième Roland-Garros [Reuters]

Avec trois sacres en cinq participations, la joueuse de tennis polonaise, Iga Swiatek, a prouvé qu’elle était la nouvelle patronne de Roland-Garros. En l’absence de Rafael Nadal, le Grand Chelem parisien a trouvé son nouveau symbole.

Après la Rafamania, place à la Swiatekmania ? Avec son sacre, ce samedi, en finale de Roland-Garros contre la Tchèque Karolina Muchova, Iga Swiatek, a démontré aux yeux du monde entier que le court Philippe-Chatrier était son terrain de jeu favori, comme un certain Espagnol aux 14 succès Porte d’Auteuil. Depuis sa première participation au Grand Chelem parisien, en 2019, la Polonaise a remporté 28 rencontres et ne s’est inclinée qu’à deux reprises (contre Simona Halep en 2019 et contre Maria Sakkari en 2021).

Dans les semaines qui ont précédé cette 122e édition du tournoi des Internationaux de France, Iga Swiatek est passée pour toutes les émotions. Malmenée par Elena Rybakina et Aryna Sabalenka sur sa surface favorite, elle s’est blessée à la cuisse lors du tournoi de Rome, une dizaine de jours avant Roland-Garros. Certains suiveurs assidus de la petite balle jaune ont douté des capacités de la Polonaise à revenir à temps pour remettre son titre en jeu et pourtant, elle l’a fait.

Un sacre à la saveur spéciale

Lors de cette édition 2023, ses trois premières adversaires ont toutes concédé une bulle (6-0) voir deux (la Chinoise Wang Xinyu s’est inclinée sur le score de 6-0, 6-0). Ensuite, l’adversité s’est corsée au fil des tours. Cori Gauff est parvenue à convertir une balle de break lors d’un remake de la finale 2022, Beatriz Haddad Maia a poussé la Polonaise à disputer un tie-break et Karolina Muchova, en finale, a réussi l’exploit de prendre un set à l’actuelle numéro 1 mondiale. D’ailleurs, la perte de ce set aurait pu être un grain de sable dans la quête du tournoi parfait, mais la Polonaise ne souhaite pas se focaliser sur ce point. «La perte de ce set aurait été un regret si j'avais perdu. Je me serais dit : le deuxième set, c'était le moment où j'aurais pu gagner le match. Mais non, je suis contente d'avoir gagné la troisième manche. Franchement, c’est ça qui compte le plus».

Avec ce nouveau succès en Grand Chelem, la Polonaise devient, à 22 ans, la plus joueuse de tennis à remporter quatre titres majeurs, depuis Serena Williams en 2002 et elle rejoint Monica Seles et Naomi Osaka dans le club très fermé des joueuses victorieuses de leurs quatre premières finales en Grand Chelem dans l'ère Open (depuis 1968). D’ailleurs ce sacre à une saveur spéciale. «L'an dernier, c'était une confirmation que mon premier titre, en 2020, n'était pas un concours de circonstances. Celui-là, il a été un peu plus difficile à aller chercher à cause des blessures, de la pression et du fait que je défendais mon titre. Alors, je suis très heureuse d'avoir géré tout ça. Mais c'est un travail d'équipe avec notamment Maciej Ryszczuk, mon physiothérapeute, qui s'est occupé de ma santé et des petites blessures que j'ai eues. C'est grâce à lui que j'ai pu jouer, à la fois après Indian Wells et Rome. Donc un grand merci à l'équipe parce que sans eux, je ne serais pas là», a déclaré la Polonaise en conférence de presse.

Avec trois victoires Roland-Garros, Iga Swiatek peut légitimement se lancer à la conquête du record de Rafael Nadal (14), mais l’actuelle numéro 1 mondiale, ne veut pas s’ajouter cette pression au quotidien. «Je ne me suis jamais dit que c'était possible pour moi. C'est complètement hors d'atteinte. Je ne me fixe pas à moi-même de records ou d'objectifs fous. Ce qui fonctionne le mieux pour moi, c'est de rester cool», a-t-elle déclarée en conférence de presse après son sacre.

«De trois à quatorze, il y a du chemin, mais trois titres en quatre éditions, il y a un début de parallèle avec Nadal», a ajouté de son côté la directrice du tournoi, Amélie Mauresmo.  Toutefois, le record de victoire dans le tableau féminin pourrait rapidement devenir un objectif. Avec trois succès à 22 ans, la native de Varsovie n’est plus qu’à quatre longueurs des sept sacres de Chris Evert. Comme quoi le destin fait bien les choses, c’est l’Américaine qui lui a remis, ce samedi, le trophée Suzanne-Lenglen.  

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