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Vendée Globe : la navigatrice Clarisse Crémer privée de départ après avoir eu un enfant

Clarisse Crémer a terminé à la 12e place du dernier Vendée Globe. Clarisse Crémer a terminé à la 12e place du dernier Vendée Globe. [Abaca / Icon Sport]

La navigatrice Clarisse Crémer, qui a donné naissance à une petite fille en novembre dernier, ne pourra pas prendre le départ du Vendée Globe 2024 en raison d’un changement de réglementation.

Elle est «sous le choc». Clarisse Crémer ne pourra pas prendre le départ du Vendée Globe 2024 à la barre du trimaran «Banque populaire». La navigatrice, qui avait terminé à la 12e place lors de la dernière édition, a été remplacée par son sponsor. Une décision indépendante de sa volonté et qui serait liée à un changement de réglementation mais surtout, selon elle, à sa récente maternité, alors qu’elle a donné naissance à une petite fille en novembre dernier.

«J’ai donné naissance en novembre 2022 à une petite fille. Alors que rien ne m’y obligeait, j’avais informé mon sponsor Banque populaire dès février 2021 de mon projet d’enfant. Ils m’ont tout de même choisie pour ce nouveau Vendée Globe. J’ai appris vendredi dernier que Banque populaire avait finalement décidé de me remplacer. Par leur décision, et malgré ma volonté constante, je ne serai pas au départ du Vendée Globe 2024», a-t-elle regretté sur son compte Instagram dans un post intitulé «Banque populaire me laisse à quai».

«Les règles du Vendée Globe pour l’édition 2024 imposent à tous les skippers une concurrence basée sur le nombre de milles parcourus en course. Sur ce critère, j’ai bien sûr pris du retard face aux autres concurrents au départ, cette maternité m’ayant empêchée d’être présente sur les courses qualificatives pendant un an. Aujourd’hui Banque populaire décide que cela représente pour eux un 'risque' qu’ils ne souhaitent finalement pas courir», a-t-elle ajouté.

Avant d’indiquer : «Il restait 2 saisons complètes et 4 transatlantiques pour revenir au niveau, j’étais à fond pour finir ma rééducation au plus vite. Mais pour Banque Populaire ce serait ‘laisser le destin choisir à leur place’, alors qu’ils ‘se doivent’ d’être au départ du Vendée Globe. Ils sont prêts à assumer le risque d’un trimaran géant, et tous les aléas naturels, techniques et humains liés à la course au large, mais visiblement pas celui de la maternité».

Si Clarisse Crémer se dit dans «l’incompréhension totale», elle déplore les règles d’une compétition «sensées garantir l’équité et l’esprit». «Aujourd’hui force est de constater que les règles choisies par le Vendée Globe interdisent à une femme d’avoir un enfant, quand bien même elle serait une sportive reconnue, déjà finisseuse de l’édition précédente», a-t-elle souligné.

De son côté, Banque Populaire a justifié sa décision en invoquant les nouvelles règles. «N’ayant pu participer à ces courses pour des raisons heureuses de maternité, Clarisse est aujourd’hui dans une situation qui ne lui permet pas d’espérer obtenir le nombre de points nécessaires pour se qualifier pour le Vendée Globe 2024», a indiqué le groupe bancaire, assurant avoir tenté de trouver une solution avec les organisateurs.

«Plusieurs solutions ont été proposées par le Team Banque Populaire à l'organisateur pour que le règlement prenne en compte la situation des femmes dans le Vendée Globe et la question de la maternité. Toutes ces propositions, ainsi que les demandes d'attribution d'une garantie de wildcard, ont été rejetées», a-t-il affirmé. Nul doute que cette prise de position devrait provoquer d’importants remous.

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