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US Open : la reine Serena Williams fait ses adieux au tennis

L’heure de ranger les raquettes a sonné pour la plus grande joueuse de tennis de l’Histoire.[MATTHEW STOCKMAN / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / Getty Images via AFP]

Éliminée au troisième tour de l’US Open ce vendredi 2 septembre, au terme de ce qui devait être son dernier match, Serena Williams a confirmé son retrait des courts de tennis. L’Américaine de 40 ans y aura bâti l’une des carrières les plus phénoménale de l’histoire de cette discipline et du sport en général.

Dernier coup de raquette pour la reine. Au terme d’un match épique, Serena Williams s’est inclinée face à l’Australienne Ajla Tomljanovic (7-5, 6-7, 6-1), au troisième tour du Majeur new-yorkais. Dès le début du mois d’août, la joueuse de tennis avait annoncé qu’elle prendrait prochainement sa retraite. L’US Open, là où elle a remporté à 17 ans le premier de ses vingt-trois titres du Grand Chelem, semblait la porte de sortie idéale.

Interrogée après sa défaite, Serena Williams n’a pu contenir son émotion. C’est en larmes que l’Américaine bientôt âgée de 41 ans, a confirmé la fin de son immense carrière. A la question «allez-vous revenir sur votre décision de prendre votre retraite ?», la joueuse a répondu «je ne pense pas mais on ne sait jamais». Alors qu’elle s’est elle-même surnommée Serena 2.0, la «Queen of the Queen», s’apprête ainsi à démarrer une nouvelle vie dans le monde des affaires.

«Quand je la regardais jouer toutes ses finales, je n'aurais jamais pensé avoir la chance de jouer contre elle pour son dernier match, alors c'est vraiment un moment irréel pour moi», a de son côté affirmé Ajla Tomljanovic.

Près de vingt ans de règne

À la tête d'un extraordinaire palmarès - sept Open d'Australie, trois Roland-Garros, sept Wimbledon, six US Open, quatre médailles d’or olympique et treize titres du Grand Chelem en double avec sa sœur - Serena Williams a longtemps dominé ses adversaires.

Plus qu’une domination, c’est une révolution que la cadette des Williams a imposée au tennis durant ses vingt années de règne – quasiment – absolu. Seule sa sœur, Venus Williams, a été capable de contester sa supériorité. Leur père, Richard, ne s’y était en effet pas trompé. Lorsqu’un entraîneur lui avait assuré qu’il tenait en Venus, alors âgée de 10 ans, «le prochain Michael Jordan au féminin», il avait répondu : «non je tiens les deux prochains».

De Roland-Garros 2002 à l’Open d’Australie 2003, quatre tournois du Grand Chelem consécutifs se sont terminés par la même affiche : Williams contre Williams, du jamais vu.

Après une grossesse et un accouchement compliqués, si certains ont vu dans la naissance de son premier enfant en septembre 2017, un signe de retraite anticipée, l’Américaine a au contraire démontré que sa fille Olympia était pour elle une motivation supplémentaire pour inscrire son nom dans l'histoire du tennis.

Une avalanche d’hommages

«Une légende», «la plus grande de tous les temps», «une championne» … De l'ancienne Première dame des Etats-Unis Michelle Obama au golfeur Tiger Woods en passant par le nageur Michael Phelps ou encore le basketteur Lebron James, les hommages se sont multipliés sur les réseaux sociaux. 

«Tu es la plus grande sur les courts et en dehors. Merci de nous avoir tous inspirés à poursuivre nos rêves. Je t'aime ma petite sœur !», a écrit Tiger Woods. Billie Jean King, ancienne championne de tennis et militante pour l'égalité des sexes a quant à elle salué «son incroyable carrière» qui «a marqué l'histoire du tennis»

L’heure de ranger les raquettes a donc sonné pour la plus grande joueuse de tennis de l’Histoire. Si la décision est proche du crève-cœur, la désormais ex-joueuse reste «tellement reconnaissante d’être Serena».

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