La guerre en Ukraine continue de susciter des polémiques. En déplacement, dimanche, à Kaunas (Lituanie) pour affronter Zalgiris, en match en retard de la 21e journée de l’Euroligue de basket, les joueurs de l’Etoile rouge de Belgrade ont refusé de porter une bannière portant le message «stop à la guerre».
Avant le coup d’envoi de la rencontre, les deux équipes se sont rassemblées aux côtés des arbitres au milieu du parquet, où la banderole aux couleurs de l’Ukraine, envahie depuis plus d’un mois par l’armée russe, a été déployée. Mais seuls les joueurs du Zalgiris Kaunas et les arbitres ont tenu la bannière. Le club serbe s’est, de son côté, abstenu. En réponse à ce refus, l’équipe visiteuse a été copieusement sifflée et conspuée par le public de la Zalgirio Arena.
Serbian players were not holding the 'Stop The War' banner during Zalgiris v Crvena Zvezda.
Kaunas crowd reacted with a loud booing pic.twitter.com/bRmV4rDhX1— BasketNews.com (@BasketNews_com) April 3, 2022
A l’issue de la rencontre, remportée après prolongation par Zalgiris (103-98), l’entraîneur de l’Etoile rouge de Belgrade Dejan Radonjic n’a pas souhaité s’exprimer sur le sujet. «Pourquoi cette décision ? Ce n’est pas une question pour moi. J’espère vraiment que la paix viendra bientôt, c’est tout», a-t-il simplement confié.
Sur son compte Twitter, l’Américain Aaron White, joueur de l’Etoile Rouge de Belgrade, a expliqué que la consigne avait été donnée par le club de ne pas tenir la bannière. «Je souhaite être clair, je ne soutiens pas la guerre et je veux la paix dans notre monde», a-t-il ajouté.
As a team we were told to not touch the flag. I would like to make it clear I don’t support the war and I want peace in our world https://t.co/cD3t9YlTIk
— Aaron White (@Aaron_White30) April 3, 2022
Face à la polémique, la formation serbe a publié un communiqué pour préciser que cette décision avait été prise par les dirigeants et qu’Aaron White avait «obéi sans objection».
Pour rappel, au début du conflit mené par la Russie en Ukraine, l’Euroligue avait décidé d’exclure les trois clubs russes engagés dans la compétition (Unics Kazan, Zénith Saint-Pétersbourg et CSKA Moscou).