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Tout savoir sur Stéphanie Frappart, première femme arbitre à un Euro

La Française Stéphanie Frappart a commencé l'arbitrage à 18 ans. [Damien MEYER / AFP]

Elle ne cesse de grimper les échelons. La Française Stéphanie Frappart a été sélectionnée pour officier lors du prochain Euro qui devrait se dérouler du 11 juin au 11 juillet 2021 dans plusieurs villes d'Europe.

Elle devient ainsi la première femme arbitre a être choisie pour cette compétition. Âgée de 37 ans, elle est sélectionnée comme quatrième arbitre ou arbitre assistante réserviste.

Une étape supplémentaire pour Stéphanie Frappart, déjà désignée en décembre dernier par l'UEFA pour arbitrer la rencontre entre la Juventus de Turin et le Dynamo Kiev, devenant ainsi la première femme à officier en Ligue des champions masculine. 

Cela quelques semaines après sa première affiche en Ligue 1, le 4 octobre dernier lors de du choc des olympiques entre Lyon et Marseille au Parc OL. 

«Cela fait plusieurs années déjà que Stéphanie Frappart prouve qu'elle est l'une des meilleures femmes arbitres non seulement sur la scène européenne mais aussi à l'échelle mondiale», avait expliqué Roberto Rosetti, responsable en chef de l'arbitrage de l'UEFA, alors que la Française avait sifflé la Supercoupe d'Europe 2019 entre Liverpool et Chelsea (2-2 a.p., 5 t.a.b. à 4).

Un an et demi après ses débuts dans l'élite, il s'agira du 16e match dirigé par la Francilienne de 36 ans, et de son troisième (en six journées) pour la saison en cours.

La femme en noir officiait en Ligue 2 depuis 2014 jusqu’à sa promotion en Ligue 1, lors de l'été 2019. Celle qui a commencé l’arbitrage à 18 ans «est capable de diriger des rencontres de très haut niveau, comme elle l'a prouvé lors de la finale de la Coupe du monde féminine cette année», avait ajouté Roberto Rosetti.

Exigeante et discrète, elle était devenue la première femme à diriger un match de Ligue 1, en avril de la même année, un match nul entre Amiens et Strasbourg (0-0).

«Elle a beaucoup de diplomatie»

«Elle a beaucoup de diplomatie. Et, quand on est entraîneur, homme, on est sous pression, on s'énerve... Il suffit qu'elle sorte un regard, un sourire, un geste...et ça s'arrête», avait confié à son sujet l'entraîneur de Lille Christophe Galtier.

«Elle a une petite voix mais elle a du charisme, de la personnalité. Elle utilise des mots justes, elle explique, elle est diplomate et on peut discuter avec elle. Elle ne cherche pas à se mettre en avant. Son objectif, c'est vraiment le jeu», avait de son côté assuré le milieu d'Orléans Pierre Bouby, qui l'avait présentée comme «la meilleure arbitre en Ligue 2».

Seule femme à pouvoir vivre en partie de ses fonctions d'arbitre, la native d'Herblay (Val-d'Oise) travaille encore trois jours par semaine à côté dans une fédération sportive. «Une sorte de semi-professionnalisme avec un fixe mensuel et des indemnités de matches», selon Pascal Garibian, le patron des arbitres français.

Un trio féminin pour le match de mercredi

Stephanie Frappart marche dorénavant dans les pas de l'Allemande Bibiana Steinhaus, la première femme à avoir dirigé un match de Bundesliga, et ceux de Nelly Viennot, qui a officié en première division française mais seulement au bord de la touche, comme arbitre assistante.

Elle qui était devenue la deuxième femme à arbitrer un match de compétition masculine de l'UEFA après la Suissesse Nicole Petignat, au sifflet pour trois matches de qualification de Coupe de l'UEFA entre 2004 et 2009.

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