En direct
A suivre

Coronavirus : les championnats d’Europe d’athlétisme à Paris annulés

Contrairement aux Jeux olympiques et à l'Euro de football, les championnats d'Europe d'athlétisme de Paris ont été purement et simplement annulés, et non reportés. Contrairement aux Jeux olympiques et à l'Euro de football, les championnats d'Europe d'athlétisme de Paris ont été purement et simplement annulés, et non reportés. [ANDY LYONS / GETTY IMAGES NORTH AMERICA / AFP]

Les championnats d'Europe d'athlétisme, prévus du 25 au 30 août à Paris, ont été annulés en raison de la pandémie de coronavirus, a annoncé l'organisation ce jeudi 24 avril.

Cette décision a été actée à l'issue d'une réunion du comité exécutif du comité d'organisation Paris Athlé 2020, précédée d'une visioconférence avec la Fédération française d'athlétisme (FFA), les ministères des Sports et de l'Intérieur et la délégation interministérielle aux grands événements.

«On a vraiment tout essayé, on s'est battu jusqu'au bout pour le maintien», a expliqué Jean Gracia, le président du comité d'organisation. «On espérait tous que la situation puisse s'améliorer rapidement, malheureusement, ce n'est pas le cas. On avait même demandé à la commission médicale de la Fédération de faire une évaluation des mesures à prendre pour pouvoir organiser l'événement. On a étudié toutes les possibilités, y compris celle de diminuer le nombre d'athlètes par épreuves ou de mettre un spectateur sur deux» dans le stade parisien de Charléty (13e arrondissement), qui devait accueillir la compétition, a ajouté Jean Gracia.

Le président de la FFA André Giraud a de son côté indiqué avoir «tenu compte de l'évaluation des risques telle qu'elle a été présentée par les services de l’Etat». «Nous avons agi en toute responsabilité. L'intérêt était de préserver la santé de tous, des athlètes, des spectateurs, des volontaires, des officiels et des salariés. C'est un principe de précaution», a-t-il ajouté, la piste d’un huis clos ayant été dès le départ jugée «inenvisageable» par la Fédération.

Un report trop coûteux et complexe

Par ailleurs, l'option d'un report des championnats d'un an, choisie par les Jeux olympiques de Tokyo et l'Euro de football, a été étudiée mais n'a pas été retenue. «Les risques liés à la pandémie rendent en effet le calendrier 2021 des compétitions internationales plus qu’incertain», estime la FFA dans un communiqué, évoquant également le «risque de surcharge du calendrier sportif international».

La variable économique a également été prise en compte. Selon Le Parisien, un report aurait en effet coûté 4 millions d'euros. La FFA a donc préféré le choix de l'annulation, lui permettant de présenter un budget à l'équilibre en 2020 et de préserver ses emplois. Et ce, malgré l'absence d'une assurance annulation et le manque à gagner des recettes de la billetterie des championnats d'Europe, les premiers qui devaient se dérouler en France depuis 1938. Un peu plus de 1,7 millions de billets avaient déjà été vendus (plus de 50 % du total). 

Les athlètes se voient eux privés de leur deuxième rendez-vous majeur de l'année, après le report des JO de Tokyo en 2021, alors que 1.400 participants venus d'une cinquantaine de pays européens étaient attendus à Paris. De quoi faire planer la menace d'une saison blanche, les grands meetings étant déjà déprogrammés jusqu'à la fin du mois de juin, excepté celui d'Oslo (11 juin), maintenu à huis clos, avec des courses à un seul athlète.

Le décathlonien français Kevin Mayer, champion du monde et recordman du monde de sa discipline, se veut «fataliste». «Il va falloir de la patience, on est dans une période compliquée où le sport passe au second plan et malheureusement il faut l'accepter», juge-t-il. «C'est un peu de déception sportivement parlant, c'était à domicile, on en a pas souvent l'occasion. Cela ressemblait à la dernière chance d'avoir un bel événement cet été», a de son côté réagi la vice-championne olympique du disque française Mélina Robert-Michon. 

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités