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Cyril Benzaquen, champion du monde de kick-boxing : « Mon objectif est de démocratiser ce sport »

Cyril Benzaquen remettra sa couronne en jeu lors du « Triumph Fighting Tour » à Paris.[Icon Sport]

C’est un double combat qui l’attend jeudi soir au Dôme de Paris. Champion du monde en titre de kick-boxing, Cyril Benzaquen remettra sa couronne en jeu lors du « Triumph Fighting Tour ». Mais il sera également attendu sur un tout autre terrain. Producteur de ce gala dans la prestigieuse salle parisienne, le Français aura aussi à cœur de réussir dans ce domaine.

Cette soirée a demandé une importante préparation…

La particularité de cette soirée, c’est qu’au-delà d’être le boxeur qui va combattre et défendre son titre de champion du monde, je suis producteur de l’évènement. Si le côté sportif, c’est quelque chose que je maîtrise et dont j’ai l’habitude, l’organisation c’est très différent. Certes, j’ai déjà organisé des galas, mais cette fois on s’attaque à une très grosse salle (Dôme de Paris - Palais des Sports).

C’est une gestion beaucoup plus intense qu’un combat ?

C’est complètement différent. Il faut gérer les relations avec les différents partenaires, les opérations de communication avec les médias, tout coordonner avec mes équipes. C’est un très gros travail. Après, le fait d’être boxeur de haut niveau, ça me forge un mental et forcément cela aide beaucoup.

Qu’est-ce qui vous a poussé à entreprendre dans ce sport ?

J’ai de la chance d’avoir des parents qui m’ont poussé à faire des études en même temps que mon parcours d’athlète. Alors quand j’étais encore étudiant, j’ai commencé à me poser des questions sur ce que serait la suite de ma carrière. Je me suis rendu compte que les événements en France n’étaient pas assez grand public et qu’il fallait faire quelque chose pour démocratiser notre sport. Pour mon projet de fin d’études, j’ai organisé un gala qui a accueilli 800 personnes puis en 2017, j’ai organisé de nouveau un événement à Paris-Coubertin qui a bien fonctionné. Il y a une effervescence de la boxe classique et notamment avec les résultats lors des JO. Alors je me suis dit qu’il fallait vraiment pousser pour aller plus loin. C’était le bon moment pour que ma discipline passe un cran au-dessus et de la faire entrer au Palais des Sports de Paris qui n’a encore jamais accueilli de boxe pieds-poings, kick-boxing ou boxe-thaï.

C’est une consécration comme celle d’être devenu ambassadeur de la marque Everlast ?

C’est un énorme honneur, je suis hyper flatté. Car même si j’ai déjà effectué trois combats professionnels en boxe anglaise, je me considère comme un kick-boxeur. Et c’est la première fois qu’Everlast choisit un ambassadeur de « pieds-poings ». Il y avait des combattants de MMA ou de boxe anglaise mais jamais de kick-boxeur. C’est génial que notre discipline soit mise à l’honneur.

En France, on a un potentiel énorme en sports de combat

Quels seront vos prochains objectifs après ce 13 juin ?

Sportivement, j’ai envie d’affronter les plus grands athlètes de ma discipline et d’un autre côté, dans moins de quatre ans, j’aimerai décrocher un titre en boxe anglaise. D’un point de vue de l’évènementiel, je veux continuer à démocratiser ce sport. Et que mon dernier combat dans dix ans, par exemple, se déroule à Bercy. Et pourquoi pas exporter aussi à l’étranger et délocaliser dans d’autres villes du monde.

Est-ce qu’il sera possible à l’avenir de voir des galas boxe anglaise-kick-boxing ?

Dans tous les sports de combat, la France n’a pas à rougir. Il n’y a pas une culture des sports de combats mais paradoxalement, les athlètes français performent sur la scène internationale. En kick-boxing, ce sont des cracks, les meilleurs. En MMA aussi, en boxe anglaise, on a vu les résultats aux derniers Jeux olympiques de Rio. On a un potentiel énorme. Il y aurait des choses à faire c’est certain.

Bio Express :

1989. Cyril Benzaquen voit le jour le 2 octobre à Clamart. Il commencera la boxe à 14 ans dans le club de Châtillon.

2012. Le Français fait ses débuts professionnels et devient champion de France de kick-boxing.

2014. Le combattant devient champion du monde de Boxe Thaï puis l’année d’après il le deviendra également en kick-boxing.

2015. Il décroche un master 2 entrepreneuriat. Pour son projet de fin d’études, il organise le Dauphine Boxing Tour qui accueillera près de 800 spectateurs.

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