En direct
A suivre

Tout savoir sur Sarah Bouhaddi, le dernier rempart des Bleues

Sarah Bouhaddi s'apprête à vivre sa deuxième Coupe du monde, après celle de 2015. Sarah Bouhaddi s'apprête à vivre sa deuxième Coupe du monde, après celle de 2015. [FRANCK FIFE / AFP]

Gardienne de but de l'équipe de France féminine de football depuis de nombreuses années, Sarah Bouhaddi (32 ans, 140 sélections) fait partie des Bleues les plus expérimentées. A un poste très exposé, elle s'est imposée comme l'une des meilleures références mondiales.

joueuse de champ dans sa jeunesse

Avant d'enfiler les gants, Sarah Bouhaddi, née le 17 octobre 1986 à Cannes (Alpes-Maritimes), a commencé le football en jouant dans le champ, comme milieu de terrain voire attaquante. Un coup du destin l'a amené dans les cages. Lors d'un tournoi, alors qu'elle est âgée d'une dizaine d'années, le portier de son équipe (elle a commencé à jouer avec les garçons) se blesse. Elle le remplace au pied levé, et est élue meilleure gardienne de la compétition. Sa carrière dans les buts est lancée.

L'une des meilleures gardiennes du monde

Jouant à l'Olympique lyonnais, le meilleur club français et l'un des plus grands d'Europe, depuis 2009, Sarah Bouhaddi s'est imposée ces dernières années comme l'une des meilleures spécialistes de son poste. Voire la meilleure, puisque la Fédération internationale de l'histoire du football et des statistiques (IFFHS) lui a décerné le prix de meilleure gardienne du monde lors des trois dernières années (2016, 2017 et 2018).

Surnommée «Zlatan»

La gardienne des Bleues n'a pas perdu tous ses réflexes d'ancienne joueuse de champ. Pour une portière, cette fan de Zinédine Zidane a en effet des qualités balle au pied au-dessus de la moyenne. A tel point que ses coéquipières à Lyon la surnomment «Zlatan», en référence à Zlatan Ibrahimovic, l'ancien attaquant vedette suédois du Paris Saint-Germain (aujourd'hui au Los Angeles Galaxy).

«Quand il manque une joueuse à l’entraînement, elle aime bien jouer en pointe. Et elle marque. On en rigole en lui disant qu’elle est meilleure dans le champ !», racontait au Monde l'an dernier sa collègue à Lyon et en équipe de France Amel Majri.

 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 
 

Houha comme un symbole @zidane à clairfontaine #1erjourdestage #enjoy #happy  @equipedefrance

Une publication partagée par Sarah Bouhaddi (@sarahbouhaddi16) le

Héroïne d'une séance de tirs au but

Jeudi 1er juin 2017, Cardiff, Pays de Galles. Nous sommes en finale de la Ligue des champions féminine. L'Olympique lyonnais affronte un autre club français, le Paris-Saint-Germain. Le match a été âpre, tendu, et s'est terminé sur le score nul et vierge de 0-0. Il n'y a pas eu de but non plus en prolongations.

Lors de la séance de tirs au but, les deux finalistes ne se lâchent pas d'une semelle. Une tireuse de chaque équipe passe, puis deux, puis trois, puis cinq, puis sept. La séance est interminable. 6-6. Vient alors le tour des gardiennes de but. La portière du PSG, la Polonaise Katarzyna Kiedrzynek, s'avance face à Sarah Bouhaddi, et manque totalement son tir, qui passe à côté. On prend alors les mêmes, et on recommence, dans dans le sens inverse. Sarah Bouhaddi frappe en force, et marque.

Explosion de joie chez les Lyonnaises, qui gagnent leur quatrième Ligue des champions, égalant le record de Francfort (l'OL en remportera deux autres par la suite, en 2018 et 2019). Toutes les joueuses se ruent sur leur héroïne du jour, la portière Sarah Bouhaddi, qui ce soir-là a fait des miracles pas seulement avec ses mains, mais également avec ses pieds.

À suivre aussi

Ailleurs sur le web

Dernières actualités