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Nicolas Mahut : «Ma plus belle victoire à Roland-Garros»

Mené deux sets à zéro par l’Italien Marco Cecchinato, demi-finaliste l'année dernière, Nicolas Mahut est parvenu à renverser son adversaire pour se hisser au 2e tour. Mené deux sets à zéro par l’Italien Marco Cecchinato, demi-finaliste l'année dernière, Nicolas Mahut est parvenu à renverser son adversaire pour se hisser au 2e tour.[Dave Winter/Icon Sport]

Tombeur de l’Italien Marco Cecchinato, tête de série n°16 et demi-finaliste l’année dernière, après avoir remonté deux sets (2-6, 6-7, 6-4, 6-2, 6-4), Nicolas Mahut a réalisé, ce dimanche, l’exploit de cette première journée des Internationaux de France 2019. Bénéficiaire d’une invitation, le Tricolore était pourtant à deux doigts de déclarer forfait.

Que signifie pour vous cette victoire qui vient de très loin ?

C’est de loin ma plus belle victoire à Roland-Garros. Je n’en ai pas eu 50. Celle-là, je m’en souviendrai, sur ce court qui est extraordinaire (Simonne-Mathieu, ndlr). Quand j’ai su que j’allais jouer, j’avais dit que s’il y avait une possibilité de jouer sur ce court, j’aimerais bien. Je trouve que c’est une vraie réussite. Je sentais qu’il pouvait y avoir une ambiance incroyable, et c’est ce qui s’est passé. Je suis mené 2 sets 0, je gagne le troisième, je me dis : «allez, on fait un petit effort sur le quatrième», et cela prend au cinquième. Au cinquième, il n’y a plus de classement, plus de 20e mondial contre le 250e. C’est un vrai combat. Le public, à ce moment, fait la différence. C’est l’avantage d’être Français quand tu joues à Roland. Cette victoire, je la place très, très haut dans mes souvenirs.

Cette victoire est-elle une manière de remercier ceux qui vous ont donné cette invitation ?

Il y a des personnes qui ont pris des risques en me donnant cette wild-card. Et ce n’était pas évident, parce que je n’avais pas très bien joué, parce que j’avais été blessé ces dernières semaines. Ils m’ont fait confiance. Déjà pour cela, j’en profite pour les remercier. C’était loin d’être gagné. Et pour la petite anecdote, le vendredi avant les qualifications, on était à l’entraînement, cela ne s’était pas bien passé. J’avais eu encore un peu mal au dos. Je voulais rendre la Wild Card en disant : «je ne serai pas prêt». Le staff m’a dit : «attends, de toute manière tu as jusqu’à dimanche, prends encore un peu de temps, repose-toi. Et puis, c’est allé de mieux en mieux. Samedi, c’était mieux, dimanche, c’était mieux. J’ai eu une semaine de préparation, avec les coachs, avec Jean-Michel, qui ne m’ont pas lâché. Ma femme aussi, tous les soirs, me répétait : «ne te mets pas de pression, lâche prise, cela va bien se passer». Finalement, je leur ai fait confiance et aujourd'hui, j’ai été récompensé.

Ce match aurait pu peut-être être votre dernier à Roland-Garros. Est-ce que c’était présent dans votre esprit ?

Je ne sais pas quoi vous dire. Je ne sais pas quoi vous dire parce que si je vous dis oui, cela veut dire que j’arrête et si je vous dis non, je ne serai pas tout à fait honnête.

Vous croyez vous capable de réaliser cet exploit ?

En tout cas, comme je l’ai dit, que ce soit mon staff, mes coachs, mon entourage professionnel, ma femme, ils me l’ont mis dans la tête. Au final, j’ai fini par y croire. Quand j’ai vu le tirage, je me suis dit : «ce n’est pas évident». Mais je l’avais déjà battu, même s’il n’était pas à ce classement. Forcément que c’était une petite chance. En tout cas, je l’ai saisie.

Vous avez parlé du court. Qu'est-ce qu'il a de particulier, en termes d'ambiance et en termes de décor, par rapport à tous ceux que vous avez pu connaître ?

Le fait qu’il soit dans les serres. Le chemin pour y aller, on part du Central, on marche un peu, mais on rentre dans les serres, déjà c’est magnifique. Il est vraiment réussi, avec ses petites verrières. On sent à la fois que c’est un grand court, mais que les spectateurs sont proches de nous. En jouant dessus, j’avais le sentiment que c'était entre le court 1 et le court 2, en termes de sensations. Je pense que c’est un court génial pour les attaquants. Et puis forcément, après, le public, cela fait beaucoup de bruit. C’est vraiment agréable. J’ai ressenti beaucoup d’émotions sur le court aujourd'hui.

Allez-vous demander à rejouer dessus au prochain tour ?

J’ai déjà demandé beaucoup de choses, depuis le début du tournoi. J’ai demandé la wild-card, j’ai demandé le premier tour. Il ne faut pas être trop gourmand. Déjà, je vais demander à jouer le double, après mon premier tour de simple. A un moment donné, j’ai un crédit limité quand même.

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