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Les Timberwolves ne veulent plus attendre. Perçu comme une équipe capable d’atteindre les playoffs l’an dernier suite au recrutement du coach Tom Thibodeau, Minnesota avait complètement dévissé la saison dernière pour terminer avec un piteux record de 31 v. et 51 d., et donc des vacances anticipées pour la 13e année consécutive. Avec les recrutements de Jimmy Butler, Taj Gibson et Jeff Teague à l’intersaison (on aurait pu aussi citer Jamal Crawford bien que sa défense soit un poids mort à cet instant de sa carrière), il est inenvisageable pour Thibodeau de ne pas accéder aux phases finales en avril prochain.
Du côté des Phoenix Suns, c’est le chaos le plus total. En 2014, l’équipe semblait sur la pente ascendante alors que tout le monde leur prédisait une année à végéter au fin fond du classement. L’équipe pouvait alors compter sur l’explosivité de sa paire d’arrières, Eric Bledsoe et Goran Dragic. Quelques mois plus tard, à la surprise générale, les Suns réalisaient un échange pour faire venir Isaiah Thomas. La suite, on la connaît. Les trois arrières ont été rapidement frustrés de se marcher sur les pieds, chacun demandant à quitter la ville à tour de rôle, Goran Dragic en premier. Trois ans plus tard, suite au récent départ d’Eric Bledsoe chez les Bucks (précédé par le licenciement du coach Earl Watson), les Suns se retrouvent au fond du classement à l’Ouest. Et sans véritable plan pour l’avenir.
Les NBA Sundays, présentés par NBA 2K18, sont à suivre en direct, le dimanche, à partir de 21h30 sur NBA League Pass et beIN Sports.
Ce qu’il faut savoir sur les Phoenix Suns
Y a-t-il un pilote dans l’avion des Suns ? Il n’y a pas si longtemps, Phoenix possédait trois des meilleurs meneurs de jeu de la ligue. Aujourd’hui ? Ils comptent sur Mike James, un joueur qui était censé alterner entre la NBA et la G-League cette saison, et Tyler Ulis, 21 ans et seulement dans sa deuxième saison professionnelle. Il y a bien Brandon Knight dans l’effectif, mais ce dernier est blessé pour le restant de la saison. L’équipe est coachée par Jay Triano, ancien assistant d’Earl Watson qui a été remercié fin octobre après la plus grosse défaite de l’histoire du club (124-76). Bref, vous comprendrez que ce n’est pas trop la fête en Arizona à l’heure qu’il est.
Pourtant, tout espoir n’est pas perdu. Phoenix possède quelques jeunes joueurs très prometteurs, principalement Devin Booker et son sens de la marque. On peut également citer T.J. Warren, excellent scoreur, Marquese Chriss, joueur explosif qui doit encore apprendre les rudiments du basket (notamment éviter les erreurs de placement), et Josh Jackson, leur pick lors de la dernière Draft. Dragan Bender ? Auteur de performances solides ces derniers matches, Bender est – du moins pour le moment – physiquement mal équipé pour la NBA. Il est âgé de 20 ans, donc pas d’inquiétude.
There's a common theme in Tom Chambers' Top 5 from #SunsVsBulls. Ball movement! pic.twitter.com/Dmp4vcbsW7
— Phoenix Suns (@Suns) 20 novembre 2017
Les problèmes des Suns sont nombreux. Mais c’est principalement leur défense qui pose problème (28e de la ligue). Ils sont vulnérables en contre-attaque et dans la raquette, et encaissent des valises de points sur ballons perdus. Phoenix joue extrêmement vite (2e rythme le plus rapide de la NBA), et cela favorise les erreurs. Surtout avec un effectif aussi jeune. Avec les Suns, ce n’est pas toujours beau, mais ça joue à un rythme soutenu, et les contre-attaques sont nombreuses. Devin Booker reste la principale attraction de cette équipe, et rien que pour lui, l’équipe vaut le coup d’œil.
Ce qu’il faut savoir sur les Timberwolves
Tom Thibodeau n’est pas un homme réputé pour sa patience. Coach ultra-exigeant, une année passée dans la souffrance et sans playoffs lui a largement suffit. «Si vous attendez sur la base de votre potentiel, vous attendez pour perdre. Nous ne pouvons plus attendre sur notre potentiel plus longtemps», martelait le coach en octobre dernier. Le message est clair : après une première saison décevante à la tête de la franchise, l’ancien entraîneur des Bulls entend bien mettre fin à la piteuse série de treize saisons consécutives sans playoffs à Minnesota.
Le départ est plutôt encourageant. Les Wolves ont démarré l’année en remportant 10 de leurs 15 premiers matches. Ce qui n’était plus arrivé depuis la saison 2004-2005, soit la dernière fois qu’ils ont terminé l’année avec un bilan positif. A ce jour, ils pointent à la 3e place de la conférence Ouest. Cela est dû à plusieurs facteurs, comme l’incapacité de certaines équipes (comme le Thunder) à se mettre en ordre de marche dès l’entame de la saison, ou celles qui ont déjà complètement explosé en vol (les Clippers bien sûr).
Mais la «to-do list» de Minnesota est encore longue. Si leur efficacité offensive est encourageante (6e de la ligue) depuis le début de saison, c’est en défense que le gros du travail reste à faire. Bien que Thibodeau soit réputé pour son génie défensif, Minnesota ne pointe qu’à la 23e place pour le moment, selon NBA.com/stats. On peut toutefois voir le verre à moitié plein en pointant du doigt le fait qu’ils étaient encore pires l’an dernier (27e).
Check out Western Conference Player of the Week @karltowns in action!
20.3 PTS | 12.3 REBS | 2.0 ASTS pic.twitter.com/KOIpZTymR1— Timberwolves (@Timberwolves) 20 novembre 2017
Karl-Anthony Towns, aussi impressionnant soit-il sur le terrain, a encore des difficultés à comprendre comment gérer convenablement les rotations défensives. Tout comme Andrew Wiggins. Ces deux joueurs possèdent le talent et les capacités athlétiques pour devenir des défenseurs de premier ordre dans la ligue, mais à 22 ans chacun, ils ont encore beaucoup de progrès à faire dans ce domaine. Et Tom Thibodeau espère qu’ils parviendront à rapidement saisir les subtilités de ses schémas défensifs.
Pour le moment, les Timberwolves sont en bonne voie. Jimmy Butler, Taj Gibson et Jeff Teague cherchent encore à se familiariser avec leur nouvelle équipe, et les automatismes mettent toujours du temps à se créer. La patience est donc de mise pour cette franchise qui vise nul autre objectif que les playoffs cette saison. Et pour le moment, c’est plutôt bien parti.