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Une bien vilaine semaine, par Pierre Ménès

Thomas Lemar et les Monégasques ont pu mesurer l'écart avec le haut niveau européen. Thomas Lemar et les Monégasques ont pu mesurer l'écart avec le haut niveau européen.[Dave Winter/Icon Sport]

Il ne faut pas bouder notre plaisir. C’est très rare pour le football français de voir deux équipes en demi-finale d’une Coupe d’Europe le même jour.

Mais bon, malheureusement, cela ne s’est pas super-bien passé, aussi bien pour Monaco en Ligue des champions que pour Lyon en Ligue Europa. Très mal même et, pour tout dire, ce fut même un mercredi vraiment pourri. Particulièrement pour l’Olympique Lyonnais, qui a gravement fauté sur la pelouse de l’Amsterdam Arena (4-1).

Certes, l’Ajax est une équipe talentueuse, mais elle est surtout jeune. Et elle ne pouvait en aucun cas se permettre de se balader de la sorte contre une équipe lyonnaise qui venait de sortir aux tours précédents l’AS Roma puis Besiktas. Le problème pour le club rhodanien, c’est que sans Alexandre Lacazette, le jeu offensif de l’OL est informe et d’une très grande pauvreté.

Et comme tout le monde connaît depuis longtemps les errances défensives de cette équipe, cela donne la terrible raclée reçue aux Pays-Bas. Il y a bien sûr un match retour, jeudi prochain, dans un Parc OL qui va pousser derrière son équipe, mais c’est quand même mal barré pour espérer aller jouer la finale en Suède le 24 mai prochain.

Cela s’annonce encore plus compliqué pour Monaco, qui s’est fait surprendre au Stade Louis-II par une Juventus Turin d’une redoutable efficacité (0-2). Enfin, quand je dis surprendre, c’est évidemment une image, car on ne peut pas être surpris par cette rencontre, aussi bien dans son contenu que dans son résultat. Parce que ce match, on l’a déjà vu cent fois avec l’adversaire qui se crée quelques opportunités, mais qui se heurte à l’immortel Gianluigi Buffon (39 ans quand même), et la formation italienne qui marque à peu près quand elle le veut. Comme ce fut le cas avec Gonzalo Higuain.

Une classe d'écart avec les grands d'Europe

A l’arrivée, il y avait une énorme classe d’écart entre les deux équipes. Et le retour, mardi, à Turin, n’a plus guère d’intérêt – difficile d’imaginer les Monégasques s’imposer avec deux buts d’écart en Italie –, au point qu’on peut se demander si Leonardo Jardim va faire tourner son équipe à Nancy, samedi soir, en Ligue 1.

Cette défaite ne retire évidemment rien à l’exceptionnelle saison réalisée par Monaco, qui va être sacré champion de France dans quelques jours et qui l’aura tellement mérité au regard de ses prestations et du jeu développé.

Maintenant, le club de la principauté a pu voir ce qu’était le haut niveau européen, comme le PSG en a eu un nouvel aperçu, un peu plus tôt, à Barcelone. Et les deux meilleurs clubs français doivent se rendre compte du chemin qui leur reste à parcourir pour pouvoir rivaliser avec les meilleurs et jouer dans la cour des grands à l’avenir. Et ça aussi, j’ai déjà l’impression de l’avoir écrit cent fois.

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