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Ligue 1: Le PSG condamné à gagner

L'attaquant suédois du PSG Zlatan Ibrahimovic, lors du Trophée des Champions, le 2 août 2014 à Pékin [Wang Zhao / AFP/Archives] L'attaquant suédois du PSG Zlatan Ibrahimovic, lors du Trophée des Champions, le 2 août 2014 à Pékin [Wang Zhao / AFP/Archives]

Rester le maître en Ligue 1 pour la 3e fois d'affilée et franchir le cap des quarts de finale de la Ligue des champions: le Paris SG et son entraîneur Laurent Blanc connaissent parfaitement leur feuille de route avant de débuter la défense de leur titre, vendredi à Reims.

Les investissements massifs du Qatar depuis la prise de contrôle du club de la capitale en 2011 ne laissent pas beaucoup d'options au "Président". Malgré le renouvellement de son contrat jusqu'en 2016, l'ancien défenseur des Bleus champions du monde (1998) et d'Europe (2000) se sait condamné à remplir ce cahier des charges, sous peine de voir resurgir les supputations sur son avenir et une liste de noms prestigieux pour le remplacer.

La saison dernière a été celle de tous les records pour le PSG (89 points récoltés, 27 victoires). Qu'importe, Blanc devra faire encore mieux, surtout sur cette scène européenne qui constitue l'objectif ultime des Qataris.

Malgré les contraintes imposées par le fair-play financier de l'UEFA, QSI (Qatar Sports Investments) a d'ailleurs remis la main à la poche en enrôlant le défenseur brésilien David Luiz pour près de 50 millions d'euros. Signe de l'ambition dévorante et plus que jamais intacte de l'émirat gazier pour un club dont il veut faire une marque de dimension planétaire.

Les Brésiliens David Luiz et Thiago Silva, après la défaite en demi-finales du Mondial contre l'Allemagne le 8 juillet 2014 à Belo Horizonte [Odd Andersen / AFP/Archives]
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Les Brésiliens David Luiz et Thiago Silva, après la défaite en demi-finales du Mondial contre l'Allemagne le 8 juillet 2014 à Belo Horizonte

Au vu de la prestation de l'arrière de la Seleçao au Mondial, la somme paraît exorbitante. Paris doit également se demander dans quel état psychologique il va récupérer sa recrue ainsi que le capitaine Thiago Silva après les humiliations subies sur leur sol face à l'Allemagne en demi-finales (7-1) et les Pays-Bas (3-0) lors du match pour la 3e place.

La charnière centrale la plus chère de l'histoire ne sera opérationnelle que dans une dizaine de jours, les deux joueurs n'ayant repris l'entraînement que mardi. Mais leur rendement sera l'une des inconnues et l'un des enjeux des prochaines semaines.

- La C1 comme juge de paix -

L'entraîneur du PSG Laurent Blanc, lors du match amical contre Nice, le 23 juillet 2014 à Béziers [Sylvain Thomas / AFP/Archives]
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L'entraîneur du PSG Laurent Blanc, lors du match amical contre Nice, le 23 juillet 2014 à Béziers

Le PSG, qui a aussi enregistré l'arrivée sous forme de prêt de l'arrière droit de Toulouse Serge Aurier, révélation du dernier championnat et impeccable en Coupe du monde avec la Côte d'Ivoire, doit désormais céder un joueur majeur pour pouvoir de nouveau recruter tout en restant en conformité avec les exigences de l'UEFA. Une éventualité que le président Nasser Al-Khelaifi refuse catégoriquement, ce qui rend pour le moment délicates les négociations avec le Real Madrid pour la signature d'Angel Di Maria.

Di Maria ou pas, l'effectif parisien a tout de même très fière allure et paraît largement taillé pour encore tout dévorer sur son passage en L1, à l'image de Zlatan Ibrahimovic, double meilleur buteur du championnat et qui a attaqué le nouvel exercice en fanfare avec un doublé face à Guingamp (2-0) au Trophée des champions, samedi à Pékin.

Si Edinson Cavani, le joueur le plus cher de la L1 (64 millions d'euros en 2013), retrouve l'efficacité de ses premiers mois parisiens et que le prodige brésilien Lucas (21 ans) confirme enfin tout son potentiel, le PSG sera tout simplement injouable en France.

Le souci de Blanc se situe plutôt dans le retour échelonné et tardif de ses 11 mondialistes. Le technicien a déjà prévenu: le mois d'août sera périlleux, le temps que ses cadres reviennent à un niveau de forme optimal. Paris s'attend donc à une mise en route plutôt lente mais l'essentiel est d'arriver à un état physique satisfaisant pour la reprise de la Ligue des champions, mi-septembre.

Comme les deux années précédentes, la C1 sera le véritable juge de paix de la saison parisienne. Si tout se déroule sans accroc et que le club atteint pour la 3e fois d'affilée le Top 8 continental, il suffira de deux matches pour mesurer la réussite ou non de ce PSG version 2014-15. Ce qui en dit long sur la marge de manoeuvre de Laurent Blanc, sommé de réussir.

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