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Tour de France: pour AG2R La Mondiale, le Tour commence bien

Blel Kadri (équipe AG2R), vainqueur de la 8e étape du Tour de France à Gérardmer, le 12 juillet 2014  [Jeff Pachoud / AFP] Blel Kadri (équipe AG2R), vainqueur de la 8e étape du Tour de France à Gérardmer, le 12 juillet 2014 [Jeff Pachoud / AFP]

Avec la victoire de Blel Kadri, l'équipe AG2R La Mondiale a rempli un de ses objectifs du Tour de France et est désormais libérée pour réaliser les autres: placer un coureur dans le Top 10 et remporter le classement par équipes.

"Le Tour est sauvé !", lâche, tout sourire, le manager Vincent Lavenu en descendant de la voiture qu'il conduisait sur l'étape derrière ses leaders. "Quel exploit ! C'est un garçon qui a des qualités mais de là à +épailler+ Chavanel et Simon Yates ! Et Jean-Christophe (Péraud) et Romain (Bardet) se sont battus comme des beaux diables, donc quelle journée ! Formidable !"

Tout à sa joie, il ne sait pas encore que Kadri aura les honneurs de trois podiums: celui de l'étape, du meilleur grimpeur et de la combativité.

Avec une victoire et ses deux leaders dans les dix premiers de l'étape (Péraud 6e et Bardet 9e), AG2R La Mondiale ne pouvait rêver meilleure journée.

Pour cette première étape des Vosges propice aux puncheurs, le but annoncé au briefing était simple: prendre une échappée: "C'était important pour avoir un point d'appui, on ne savait pas si ce serait pour gagner l'étape ou pour nos leaders", explique le directeur sportif Julien Jurdie. Kadri, Montagutti et Gastauer étaient les coureurs privilégiés.

"On avait dit +Les groupes de moins de cinq ou six, c'est pas la peine+. Bon...", souligne dans un sourire Lavenu. Kadri a désobéi pour aller rejoindre les solides Sylvain Chavanel et Niki Terpstra partis en début d'étape. "Il a vu qu'il y avait des gros moteurs, il a été assez clairvoyant pour y aller et assez fort surtout. Le vélo, ce n'est pas que du calcul, il faut des jambes, de l'enthousiasme".

- "On en veut encore plus" -

La suite n'a été qu'une longue chevauchée où le Toulousain a progressivement lâché ses compagnons d'échappée. "J'y ai cru quand Julien (Jurdie) est venu à ma hauteur et m'a dit +Blel, t'as 1 minute 30 d'avance, tu gères ta descente, tu montes à train soutenu et t'as gagné. Ne te déconcentre pas+", raconte-t-il.

"Je ne voulais pas trop me libérer, je savais que la dernière montée était difficile et je ne voulais pas me retrouver avec une panne de jambes, arriver à 500 mètres de la ligne et avoir des crampes. A 200 mètres, j'ai laissé exploser ma joie".

Une victoire d'étape est l'objectif de la plupart des équipes sur le Tour. AG2R La Mondiale vise plus haut et la journée de samedi a également servi ses autres ambitions: voir son grand espoir Romain Bardet ou son leader historique "Jicé" Péraud finir dans le Top 10 et remporter le classement par équipes qu'elle n'a jamais gagné.

"On en veut encore plus, l'équipe est en confiance, le début de la saison l'a prouvé. On a fait de grosses choses depuis janvier sur Paris-Nice, le Pays Basque, Tirreno, les classiques, le Dauphiné... Le Tour se passe très bien et là, la victoire assez tôt dans le Tour c'est la cerise sur le gâteau, explique Jurdie. C'est intéressant d'avoir une victoire rapidement, ça va mettre le groupe en confiance pour rééditer cet exploit sur des étapes, et aussi nos leaders qui ont fait une bonne opération".

"Le classement par équipes nous tient à cœur. On l'a mal entamé avec la chute de Mickaël Chérel dans la deuxième étape mais on va revenir", ajoute le directeur sportif. "On l'a dit aux gars: le classement par équipes se gagne dans la montagne".

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