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Mondial: Ronaldo sombre avec le Portugal, 0-0 entre Iran-Nigeria

L'attaquant portugais Cristiano Ronaldo lors du match perdu contre l'Allemagne, le 16 juin 2014 à Salvador [Francisco Leong / AFP] L'attaquant portugais Cristiano Ronaldo lors du match perdu contre l'Allemagne, le 16 juin 2014 à Salvador [Francisco Leong / AFP]

Dernière superstar entrée dans le Mondial, Cristiano Ronaldo, Ballon d'or 2013, a sombré avec le Portugal, balayé par l'Allemagne (4-0) lundi à Salvador, dans l'un des chocs du premier tour.

Outre Portugal-Allemagne, illuminé par Thomas Müller, auteur du premier "hat trick", cette cinquième "journée" a été marquée par le premier match nul du Mondial Iran-Nigeria (0-0). La rencontre Ghana-Etats-Unis (22h00 GMT à Natal) complète le programme.le

"Je veux faire une très grande Coupe du monde", avait lancé la veille Cristiano Ronaldo, pas spécialement réputé pour son humilité.

L'opération est bien mal engagée, tant le meilleur joueur du monde et ses partenaires ont été emportés par l'Allemagne, qui a rapidement ouvert le score sur un penalty de Thomas Müller, auteur au total de trois buts et seul en tête du classement des buteurs.

Le défenseur portugais Pepe assène un coup de tête à l'attaquant allemand Thomas Müller, le 16 juin 2014 à Salvador [Patrik Stollarz / AFP]
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Le défenseur portugais Pepe assène un coup de tête à l'attaquant allemand Thomas Müller, le 16 juin 2014 à Salvador

Les Portugais se sont rapidement trouvés menés (2-0) sur un but de Hummels puis réduits à dix, à la suite d'un geste déplacé de Pepe; un simili coup de tête sur Thomas Müller.

Les Allemands ont inscrit un troisième but juste avant la mi-temps. Au bout de 45 minutes, ils avaient assuré l'essentiel; la victoire et la quasi certitude de terminer en tête du groupe G, avec en perspective un huitième de finale face au deuxième du groupe H (vraisemblablement l'Algérie ou la Russie).

Et Cristiano Ronaldo, l'inspirateur du Portugal ? Il fut absent des débats, loin de son niveau et victime de la faillite de son équipe.

La chancelière allemande Angela Merkel avec les joueurs de la sélection dans le vestiaire après le match contre le Portugal, le 16 juin 2014 à Salvador [Guido Bergmann / Bundesregierung/AFP]
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La chancelière allemande Angela Merkel avec les joueurs de la sélection dans le vestiaire après le match contre le Portugal, le 16 juin 2014 à Salvador

Embarrassé depuis quelques semaines par une gêne persistante à une jambe (genou et cuisse), née d'une saison particulièrement éprouvante avec le Real Madrid, vainqueur de la Ligue des champions, il a souvent couru dans le vide. Et ses tentatives sur coup franc, l'une de ses spécialités ? Deux se sont perdues, pour l'une dans les airs et pour l'autre dans... la pelouse, sous les sifflets moqueurs de Salvador de Bahia. Il a cadré son troisième tir, en toute fin de match, histoire de rappeler qu'il savait encore faire des choses avec un ballon. Mais Neuer était là.

- Merkel et Biden dans les tribunes -

Les Allemands ont eux démontré, sous les yeux de la chancelière Angela Merkel, qu'ils sont des candidats crédibles à un quatrième titre mondial, après ceux de 1954, 1974 et 1990.

Les Philipp Lahm, Manuel Neuer, mais aussi Bastian Schweinsteiger ou Miroslav Klose (tous deux remplaçants face au Portugal) ont participé à pratiquement toutes les aventures sous les ordres du sélectionneur Joachim Löw, en poste depuis l'après-Mondial-2006.

Duel entre le Nigérian Emmanuel Emenike (g) et l'Iranien Ehsan Hajsafi, le 16 juin 2014 à la Baixada Arena à Curitiba  [Behrouz Mehri  / AFP]
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Duel entre le Nigérian Emmanuel Emenike (g) et l'Iranien Ehsan Hajsafi, le 16 juin 2014 à la Baixada Arena à Curitiba

En huit ans, la Mannschaft a accumulé les belles productions, mais échoue lors des matches décisifs. Et l'Allemagne, orpheline d'un titre international depuis l'Euro-96, se lasse. Aussi, l'aventure brésilienne constitue peut-être l'une des dernières occasions de cette belle génération de décrocher un trophée.

Outre Angela Merkel, venue soutenir la Mannschaft, une autre figure de la politique internationale sera dans les tribunes du Mondial: le vice-président américain Joe Biden assistera à l'autre match du groupe, entre les Etats-Unis et le Ghana à Natal (nord-est). Cette rencontre devrait surtout servir à savoir quelle sera la troisième équipe capable de se mêler au duo Portugal-Allemagne dans la course aux huitièmes de finale.

Chaque équipe peut avancer de solides arguments. Les Américains, jamais vraiment pris au sérieux en raison de leur manque de tradition en "soccer", ont pourtant connu au moins les huitièmes de finale lors de trois des cinq dernières Coupes du monde.

Le Ghana, s'il n'a disputé que deux éditions, a franchi à chaque fois le premier tour, pour atteindre les huitièmes de finale en 2006, puis les quarts en 2010 après avoir éliminé... les Etats-Unis (2-1 a.p.).

En attendant, le Nigeria, candidat sérieux à la deuxième place du groupe F derrière l'Argentine, a déçu pour son entrée en lice. Champions d'Afrique, les Nigérians ont produit un match d'une grande pauvreté face aux Iraniens (0-0), de loin le moins spectaculaire depuis le début du Mondial. Le sélectionneur des Iraniens, le Portugais Carlos Queiroz, avait lui fixé un objectif simple à son équipe: repartir du Brésil "avec fierté".

Avec ce match nul, l'Iran a déjà rempli une partie de la mission.

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