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Le Graët: l'équipe de France a du "répondant" et "un visage nouveau"

Noël Le Graet, président de la Fédération française de football assiste au Stade de France au match France - Pays-Bas le 5 mars 2014 à Saint-Denis [ / AFP/Archives] Noël Le Graet, président de la Fédération française de football assiste au Stade de France au match France - Pays-Bas le 5 mars 2014 à Saint-Denis [ / AFP/Archives]

L'équipe de France a "un répondant qu'elle n'avait pas il y a un an" et reste sur la lancée du barrage contre l'Ukraine où elle a "montré un visage nouveau", expose à Graëtl'AFP le président de la Fédération française de football, Noël Le Graët, à moins de 45 jours du Mondial.

Q: Est-ce que le match retour contre l'Ukraine vous donne plus d'ambition pour le Mondial ?

R: "La France est peut-être revenue, mais il faut être prudent. On est encore loin, on ne peut pas dire aujourd'hui +on va gagner la Coupe du Monde+. Mais vous connaissez Didier Deschamps. Il veut gagner tous les matches. Je pense qu'on a aujourd'hui un répondant qu'on n'avait pas il y a un an. Mais cette équipe est jeune. On n'a pas 40 joueurs prêts à jouer en équipe de France mais dans la liste des 23, je crois qu'il y a la possibilité d'avoir une équipe compétitive et je suis moins inquiet qu'il y a un an."

Q: Mais les Bleus ont un groupe facile, qui peut permettre de voir plus loin...

R: "La France est 16e au classement Fifa. Ca montre qu'on n'est pas encore revenu parmi les meilleurs. Si on pouvait s'en rapprocher pendant ce Mondial ce serait bien. Après il n'y a pas de limite: les 8e, les quarts, je n'en sais rien. Mais on était tellement inquiet. On va au Brésil sur un match où l'équipe a montré un visage nouveau, qu'elle a confirmé contre les Pays-Bas."

Q: Est-ce qu'en termes d'image aussi, le match contre l'Ukraine a permis de tourner une page ?

R: "Je crois qu'on est passé à autre chose. Les critiques sur 2010 étaient normales. Mais ça a duré trop longtemps. Il faut aimer son pays. Critiquer la France ou l'équipe de France tout le temps, c'est une arme pour les faibles. L'équipe a montré qu'elle avait un visage positif. Elle est ambitieuse mais raisonnable, elle a envie de bien faire. On ne peut pas effacer Knysna, mais ne pas le combattre serait une erreur. Il y a eu ça, il faut se redresser. C'est comme la vie. Comme une entreprise qui va mal et qui rebondit. Comme un couple qui va mal mais qui veut rester ensemble. Le passé est important mais j'ai trouvé des choses excessives. Ceux qui n'ont pas grand-chose à dire parlent facilement de Knysna. Il y a beaucoup de joueurs qui n'y étaient pas. Ceux qui y étaient ont rebondi dans leurs clubs, ils ont rebondi dans la vie."

Q: Vos relations avec Deschamps sont-elles toujours bonnes ?

R: "Formidables. On est sur la même longueur d'ondes. Je suis chargé de lui donner les meilleures conditions possibles par rapport à ses ambitions sportives. Il n'exagère pas. Il connaît bien le système fédéral. Sur la liste des 23, je peux le taquiner mais ça ne va pas plus loin. Il y a une vraie complicité et chacun garde sa place."

Q: Que représente le Mondial pour la FFF ? Est-ce qu'il y aura un impact économique, ou en termes de licenciés ?

R: "Notre budget 2014-18 est bouclé. Un effet Coupe du Monde ? Sûrement, c'est sans doute un peu plus facile de signer. Mais on a des partenaires qui sont fidèles et d'autres qui étaient prêts à entrer à des prix supérieurs à ce qui s'est fait les quatre dernières années. Donc de ce côté-là il n'y a pas de problème. Pour les licenciés, oui, je pense qu'il y a un impact. Ceci dit, la course aux licenciés, pourquoi pas, mais il faut des terrains, des éducateurs... Je suis attaché à ce que les nouveaux licenciés soient bien accueillis. On est repassé de 1,8 million il y a trois ans à un peu plus de deux millions aujourd'hui. C'est le bon chiffre. Mais vouloir passer à 2,5 millions, est-ce qu'on est structuré pour accueillir les gosses ? Je n'en suis pas certain."

Q: Quel est votre planning au Brésil ?

R: "J'y serai tout le temps. On décolle le lendemain du match de Lille (8 juin contre la Jamaïque, ndlr). Je vais au congrès de la Fifa à Sao Paulo, j'assisterai au match d'ouverture puis je rejoins l'équipe et je ne la quitterai pas."

Propos recueillis par Stanislas TOUCHOT

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