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Coupe de la Ligue: Cavani, le matador a retrouvé l'instinct du tueur

L'attaquant du Paris SG, Edison Cavani, lors de la finale de la Coupe de la Ligue face à l'Olympique lyonnais, le 19 avril 2014 au Stade de France
 [Kenzo Tribouillard / AFP] L'attaquant du Paris SG, Edison Cavani, lors de la finale de la Coupe de la Ligue face à l'Olympique lyonnais, le 19 avril 2014 au Stade de France [Kenzo Tribouillard / AFP]

Il a hurlé de joie, les poings fermés et les bras crispés pour ensuite haranguer ses supporteurs après son premier but: le Parisien Edinson Cavani n'a pas déçu samedi en finale de la Coupe de la Ligue contre Lyon, répondant aux critiques par un doublé.

Car, si le triomphe du PSG est collectif, le titre est aussi une victoire personnelle pour l'avant-centre uruguayen, élu homme du match, qui était dans l'oeil du cyclone depuis l'élimination en Ligue des Champions contre Chelsea.

Le "matador" avait été brocardé de toutes parts. On lui avait reproché sa prestation transparente à Stamford Bridge en l'absence de Zlatan Ibrahimovic. On estimait que l'attaquant, qui s'était si bien sacrifié au profit de la star suédoise, n'avait pas les épaules d'un leader, qu'il n'avait pas su tirer ses coéquipiers vers le haut malgré un transfert de 64 millions d'euros et un salaire monumental.

Peu importe sa blessure à la cuisse droite, qui l'avait tenu éloigné des terrains pendant plus d'un mois, son manque d'efficacité faisait le jeu des critiques, comme après la défaite du PSG à Lyon en Ligue 1 la semaine dernière (1-0).

Au Stade de France, samedi, Cavani a mis 4 minutes à faire taire ses détracteurs et arracher les acclamations des supporteurs parisiens.

Sur la première action parisienne du match -un beau travail à trois entre Thiago Silva, Maxwell et Lavezzi-, il a surgi comme un renard des surfaces entre deux défenseurs pour marquer d'un pointu et donner l'avantage aux siens.

Ce but, certainement pas le plus beau des 26 marqués par l'Uruguayen cette saison, a eu le mérite de mettre fin à 180 minutes stériles du PSG et permis aux Parisiens de se libérer.

- Survolté -

Le défenseur de l'Olympique lyonnais Samuel Umtiti (g) à la lutte avec l'attaquant du Paris SG, Edison Cavani, lors de la finale de la Coupe de la Ligue, le 19 avril 2014 au Stade de France, à Saint-Denis [Franck Fife / AFP]
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Le défenseur de l'Olympique lyonnais Samuel Umtiti (g) à la lutte avec l'attaquant du Paris SG, Edison Cavani, lors de la finale de la Coupe de la Ligue, le 19 avril 2014 au Stade de France, à Saint-Denis

La finale aurait été sans doute toute autre si les Parisiens, touchés psychologiquement par leur échec en C1 et croulant sous une énorme pression, avaient piétiné et s'étaient mis à douter.

Le matador avait du manger de la vache enragée avant la rencontre! Car dix minutes après son but, l'Uruguayen, qui venait d'effectuer un long pressing après quelque 50 m de course continue, décrochait, sur un ballon mal dégagé, une reprise de volée des 25 m qu'Anthony Lopez avait toutes les peines du monde à détourner.

La +Grinta+ uruguayenne était là. Et l'attaquant, survolté, a même été à deux doigts d'en découdre aux poings avec Umtiti lors d'une explication entre joueurs après une faute parisienne (16). Il aura fallu les talents de diplomate de deux partenaires et Bafé Gomis pour le calmer... temporairement.

Car à la 32e minute, c'est lui qui a transformé d'une frappe rageuse le penalty obtenu par Lucas. Ce but, il l'a comme le premier célébré de manière très expressive avant de mimer sur les bords du terrain le geste d'un pêcheur ramenant un poisson.

Voulait-il dire que lui, le chasseur de buts, ramenait le trophée de la Ligue comme un pêcheur au gros? Ou que les filets des buts étaient comme ses filets de pêche?

L'attaquant du Paris SG, Edison Cavani, lors de la finale de la Coupe de la Ligue face à l'Olympique lyonnais, le 19 avril 2014 au Stade de France [Franck Fife / AFP]
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L'attaquant du Paris SG, Edison Cavani, lors de la finale de la Coupe de la Ligue face à l'Olympique lyonnais, le 19 avril 2014 au Stade de France

L'attaquant a en tout cas... péché par excès de gourmandise à la demi-heure de jeu, envoyant dans les nuages un ballon de but, caviar offert par Lucas qui l'avait décalé seul devant le but et un Lopes abandonné par ses défenseurs.

On oubliera l'épisode, ainsi que sa terne seconde période (comme ses partenaires) pour ne retenir que la réussite, le doublé qui offre le titre mais aussi une certaine classe: à la fin de la rencontre, après avoir laissé explosé sa joie, il est allé relever sa victime, le gardien Anthony Lopes, écroulé de peine dans ses buts. Le matador a (aussi) du coeur.

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