Le feuilleton de l'été, c'est lui, Gareth Bale. Le Real Madrid espère l'arracher à Tottenham à prix d'or, et l'associer à Cristiano Ronaldo. Histoire d'aller encore plus vite.
Au départ, un projet. Puis les chiffres sont tombés. 90 millions d'euros. 95 millions. 100 millions. 145 millions. 100 millions plus Luka Modric...Pas un jour ne passe sans que Gareth Bale ne tienne le haut du pavé du mercato estival. Un des meilleurs feuilletons de l'été, dans lequel le Gallois de Tottenham, au club depuis 2007, est courtisé comme jamais par le Real Madrid.
Car la Maison Blanche en a fait sa grande priorité et est prêt à tout : sous peu, Bale pourrait incarner, seul, le transfert le plus cher de l'histoire de son sport : il suffirait que le club espagnol dépasse de peu ce qu'il avait donné à Manchester United pour s'offrir les services de Ronaldo - 94 millions d'euros-. Six (petits) millions de plus, pour un chèque à 9 chiffres, et Bale entrerait définitivement dans les annales.
Mais si les dirigeants du club londonien apparaissent de plus en plus gourmands, d’après les médias outre-manche, Florentino Pérez, président du Real, ne serait pas enclin à aller au-delà. Un bras de fer à coups de millions au sein duquel s'agacent pêle-mêle le joueur, son entraîneur, André Villas-Boas, et même Zinedine Zidane. Le nouvel entraîneur adjoint de Carlo Ancelotti poussait ainsi récemment Tottenham à donner la permission à son prodige de 24 ans de discuter avec la maison merengue. Car les opportunités de porter la tunique blanche, selon l'ancien numéro 10 des Bleus, ne sont pas légions.
Le Real pour frapper fort
Mais tout bon feuilleton, aussi long soit-il, connaît son clap de fin, et Pérez pourrait parvenir à ses fins ; lui dont l'appétit "galactique" a déjà permis au Real de faire signer sous sa présidence Figo, Zidane, Ronaldo, Beckham ou encore Kaka, le tout pour des fortunes diverses. Mais Florentino, boulimique de stars, pourrait surtout faire avec l'irréductible Gallois d'une pierre trois coups.
D'une, il s'offrirait le "it-boy" du moment sur le front de l'attaque, alors que Cavani (PSG) et Falcao (Monaco) ont décidé de prendre l'accent français. Car l'ailier supersonique n'est pas qu'une machine à sprinter : après avoir empilé 10 buts en Premier League lors de la saison 2011-2012, l'homme a mis les bouchées doubles. Résultat : 21 réalisations l'an dernier, avec au passage un paquet de vidéos à faire tourner sur Youtube.
Deuxième objectif : contenter les socios madrilènes au sortir d'une saison en demi-teinte. Le bilan, imposant, n'est pourtant pas à la hauteur du standing merengue : second en championnat, finaliste de la Coupe du Roi et demi-finaliste de la Ligue des Champions, le Real doit sortir de son chapeau un nom ronflant pour engager la cuvée 2013-2014. Un maillot immaculé floqué Bale ferait ainsi largement l’affaire.
Ronaldo-Bale vs Messi-Neymar ?
Enfin, en attirant le Gallois dans la capitale espagnole, la Maison Blanche répondrait du tac au tac à son rival barcelonais. Des Blaugrana qui aligneront cette année, aux côtés de Leo Messi, la pépite Neymar. Un duo argentino-brésilien qui, sur le papier, n'a aujourd'hui aucun équivalent sur la planète foot. A cette doublette ultra-technique, le Real répondrait donc en appuyant sur l'accélérateur. Associer Bale à Ronaldo permettrait à Ancelotti de mettre sur le même terrain, et surtout dans le même sens, deux des hommes les plus rapides au monde balle au pied.
Mais problème, les deux fusées ont la même rampe de lancement, le couloir gauche. L’arrivée de Bale obligerait donc le technicien italien à replacer le Portugais ailleurs. Pas sûr que le Ballon d'or 2008 ne soit de cet avis. Surtout si pour venir, Bale lui chipait le titre de footballeur le plus cher de l'histoire.
Transferts : Cavani, Bale et Rooney font parler
Europa League : Gareth Bale donne l'avantage à Tottenham face à Lyon