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Le centième Tour de France s’élance demain de Corse

Christopher Froome (droite) fait figure de favori pour ce Tour de France 2013.[AFP]

Seules les deux guerres mondiales l’ont empêché de prendre la route. Rien d’autre n’a été en mesure de stopper le Tour de France, monument de juillet, qui s’élancera demain pour la centième fois. Dix ans après avoir célébré son siècle d’existence, la Grande Boucle prend cette fois-ci ses quartiers en Corse, dernier département métropolitain à ne pas avoir été visité par la caravane.

De Porto-Vecchio, demain, à Paris le 21 juillet, entre dix et quinze millions de personnes vont se masser sur le bord des routes pour supporter les 198 coureurs qui rêvent de succéder aux grands anciens, tels Jacques Anquetil, Eddy Merckx, Bernard Hinault ou encore Miguel Indurain au palmarès de l’épreuve.

 

Le feuilleton du mois de juillet

Depuis sa création, en 1903, la course a construit sa légende et dépassé le cadre sportif. «Le Tour est plus aimé que jamais. Pas une seule seconde, il n’y a de signe de désamour, assure Christian Prudhomme, le directeur de l’épreuve. Il y a une envie, une ferveur, un enthousiasme que l’on sent partout.»

Pour comprendre cette ferveur, c’est dans l’ADN de l’événement qu’il faut se plonger : une épreuve de trois semaines, gratuite, pendant les vacances d’été, empruntant les plus belles routes de l’Hexagone. Ce que Christian Prudhomme appelle «les trois piliers, sportif, touristique et social» de la Grande Boucle.

«Il y a une identification évidente, car la course se déroule dans le cadre de vie de tout le monde. Cela fait du Tour un incroyable roman-feuilleton qui se prête parfaitement à la littérature», explique de son côté le journaliste de L’Equipe Benoît Heimermann, qui vient de publier Ils ont écrit le Tour de France (éd. Flammarion). A tel point qu’il est impossible pour les Français d’imaginer un début d’été sans peloton, échappées ni maillot jaune.

 

Même le dopage ne l’atteint pas

Pourtant rien ou presque ne lui a été épargné : tricheries, dopage, accidents… le Tour aurait maintes fois pu disparaître. «On veut le tuer», s’est même emporté Bernard Hinault, hier sur Europe 1, après les récentes révélations sur Laurent Jalabert.

Mais ce monument est enraciné, selon Benoît Heimermann : «Les spectateurs ne veulent pas qu’on leur enlève leur jouet. Bien qu’ils ne soient pas dupes, ils remontent sur leur chaise pour assister au spectacle.»

Celui-ci dépasse aujourd’hui largement les frontières hexagonales : l’événement, diffusé dans plus de 190 pays (seuls les JO et la Coupe du monde de football font mieux), est devenu planétaire. Illustration sur les Champs-Elysées où la majorité des spectateurs qui viennent assister à l’épilogue de la course sont étrangers.

Et si le parcours de cette 100e édition est, cette fois-ci, 100 % hexagonal, dès l’an prochain, le Tour renouera avec les routes étrangères. C’est de Leeds (Angleterre) que sera donné le départ de la 101e édition.

 

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