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Giro : Wiggins en péril

Le Russe Maxim Belkov célèbre sa vicxtoire lors de la 9e étape du Tour d'Italie, le 12 mai 2013 [Luk Benies / AFP] Le Russe Maxim Belkov célèbre sa vicxtoire lors de la 9e étape du Tour d'Italie, le 12 mai 2013 [Luk Benies / AFP]

Sous la pluie de Toscane, le Britannique Bradley Wiggins s'est retrouvé une nouvelle fois en péril, dimanche, dans la 9e étape gagnée à Florence par le Russe Maxim Belkov et fatale au Canadien Ryder Hesjedal.

Les routes encore très glissantes ont donné lieu à une vision devenue habituelle. Wiggins a été décroché à plusieurs reprises par le peloton du maillot rose, l'Italien Vincenzo Nibali. Au point que ses coéquipiers ont dû mener une poursuite d'une vingtaine de kilomètres pour gommer un retard de près d'une minute au bas de la longue descente de Vallombrosa.

Dans cette première étape en ligne depuis sa chute de vendredi dernier, sur la route de Pescara, le vainqueur du Tour de France a montré une vulnérabilité qui rend problématique des ambitions de victoire finale.

"Il est encore plus en forme qu'en juillet dernier lorsqu'il a gagné le Tour", assure pourtant le manager général de Sky, Dave Brailsford. L'aisance du Londonien dans les montées valide pour l'essentiel l'argument.

"Oui, ses jambes vont bien. Mais c'est désormais dans la tête, il a un blocage psychologique", estime le triple champion d'Italie Giovanni Visconti, en résumant l'opinion générale.

Au moins Wiggins a-t-il terminé cette étape de 170 kilomètres rendue éprouvante par la pluie et le froid sans rien concéder à ses rivaux. En revanche, Hesjedal a lâché prise dans Fiesole, la dernière des quatre montées du jour, à l'approche de Florence.

Sur les pentes modérées (2,9 km à 5,7 %) de cette colline qui surplombe la cité-symbole de la Renaissance, le Canadien a lâché prise, à une douzaine de kilomètres de l'arrivée. Sur la ligne, le retard du vainqueur sortant du Giro s'est élevé à 1 min 07 sec, synonyme d'un recul de la 6e à la 11e place au classement général.

Le gain de l'étape est revenu à Belkov, un Russe de 28 ans habitué des échappées longues (et vaines jusqu'à présent). Il a rejoint et distancé deux de ses compagnons (Pirazzi, Chalapud) dans la descente de Vallombrosa, à une cinquantaine de kilomètres de l'arrivée.

Originaire de la ville d'Izhevsk, comme l'ancien vainqueur du Giro (1996) Pavel Tonkov, né lui aussi dans cette ville jadis interdite d'accès par le régime soviétique (à cause du site de fabrication des Kalachnikov), Belkov a enlevé son premier grand succès, le deuxième dans le Giro pour l'équipe Katusha après celui de l'Italien Luca Paolini (3e étape).

Derrière lui, à 44 secondes, le Colombien Carlos Betancur a devancé son compatriote Jarlinson Pantano, et a levé les bras en franchissant la ligne.

"Mon oreillette ne marchait pas et je pensais avoir repris tous les échappés", a-t-il expliqué en se consolant très vite. A la fin de l'été, il trouvera un terrain à peu près comparable à l'occasion du Championnat du monde qui se tiendra le 28 septembre à Florence

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