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Coupe de France : opposition de style et de coaches pour Evian-Lorient

L'entraîneur d'Evian/Thonon lors du match de championnat contre Montpellier au stade de la Mosson, le 6 octobre 2012 [Pascal Guyot / AFP/Archives] L'entraîneur d'Evian/Thonon lors du match de championnat contre Montpellier au stade de la Mosson, le 6 octobre 2012 [Pascal Guyot / AFP/Archives]

La demi-finale de coupe de France entre Evian-Thonon et Lorient mercredi à Annecy (21H00) oppose deux clubs dont les entraîneurs ne semblent guère s'apprécier et qui se sont égratignés cette saison en championnat sur leur conception respective du football.

"Nous jouons contre Lorient qui est une très bonne équipe, dirigée par un très grand entraîneur qui n'aime pas l'ETG", avait d'emblée déclaré Pascal Dupraz le 17 avril, peu après que les "Croix de Savoie" ont éliminé le Paris SG (1-1, 4-1 t.a.b.) en quarts de finale et sont tombés sur Lorient au tirage au sort.

Les escarmouches verbales entre les deux hommes ont en fait pris corps à l'occasion du match aller de L1 à Annecy le 29 septembre (1-1), au terme duquel Christian Gourcuff avait évoqué une rencontre verrouillée. Il avait aussi critiqué la faiblesse du jeu de l'équipe haut-savoyarde "avec très peu d'enchaînements".

Parlant de "hourra-football", il avait ajouté que l'ETG avait un style "dont il ne raffole pas".

En vue du retour, perdu 2-1 par Evian au Moustoir le 16 février, Dupraz avait ironisé en évoquant le déplacement en Bretagne où sa formation "se rendait pour prendre une leçon de football". "Chacun le sait, c'est là-bas que l'on a joué au foot pour la première fois", avait-il précisé.

"Je dis les choses, je ne cherche pas la polémique. Après les gens interprètent comme ils le sentent. En plus je me suis expliqué avec lui à l'issue du match à Lorient en Championnat. La vie c'est autre chose, et chacun vit sa vie", avait de son côté réagi Gourcuff.

Les deux hommes ont toutefois en commun leur fibre régionale (bretonne pour Gourcuff, 58 ans, et des Pays de Savoie pour Dupraz, 50 ans) ainsi que leur passé comme entraîneur ou entraîneur-joueur dans leur club, 24 ans pour le premier, 19 pour le second.

Mais cette demi-finale oppose surtout une équipe assurée de son maintien (Lorient est 8e en L1), à une autre, Evian/Thonon, qui a de nouveau glissé dans la zone de relégation (18e) après sa défaite ce week-end à Troyes (1-0).

Dans ces conditions, la recherche de l'efficacité prime sur l'esthétisme pour l'ETG.

"Si nous devions jouer le match dix fois, Lorient le gagnerait neuf fois. C'était aussi le cas face au PSG", a déclaré Dupraz lundi en conférence de presse, décrivant Lorient comme "une très bonne équipe avec un jeu léché" et comme le "grandissime favori".

"Son entraîneur est très expérimenté et sa formation est mieux classée que la nôtre en championnat cette saison mais nous ne sommes jamais aussi bons que lorsque nous sommes outsiders", a prévenu le technicien haut-savoyard.

"Quand on est engagé dans une compétition, c'est pour bien y figurer. D'avoir atteint ce niveau-là, c'est un record pour le club qui n'avait jusqu'à présent joué que deux 8es de finale. La Coupe de France est donc pour nous tout aussi importante que le championnat", a toutefois assuré Dupraz dont l'équipe recevra Nice (4e) dimanche.

"C'est un match où il faudra beaucoup de caractère et de maîtrise. Nous avons déjà eu deux déplacements difficiles à Annecy ces deux dernières saisons (2-1 pour Evian en 2011-2012, 1-1 en 2012-2013). Nous nous attendons à une rencontre aussi difficile. On ne va pas y aller avec suffisance. On sait ce qu'on veut faire, le tout est d'avoir la capacité de le faire", a de son côté souligné Gourcuff.

Si Evian-Thonon est novice à ce niveau, les Merlus tenteront de se rendre à Saint-Denis pour la troisième fois après une victoire en coupe de France et une finale perdue en coupe de la Ligue, toutes les deux en 2002.

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