Lui, il en a pris, des gifles, des coups de pied voire des crachats.
En France, Franck Ribéry était devenu aux yeux de tous l’incarnation du mal. Le vilain (dans tous les sens du terme) contre le gentil et beau Yoann Gourcuff (cette histoire étant un des plus grands mensonges de l’histoire de l’équipe de France), le client de Zahia, celui qui venait défendre l’indéfendable en claquettes avec Raymond Domenech, sur un plateau de télévision au beau milieu de la Coupe du monde 2010 en Afrique du Sud.
A quand le même joueur en équipe de France ?
Bref, Ribéry a payé les factures de tout le monde et il l’a forcément mal vécu. Le contraire aurait été surprenant. Chaque retour sous le maillot tricolore était une véritable épreuve pour lui, tant il semblait accablé par le poids d’une culpabilité disproportionnée.
Mais l’ancien joueur de l’OM a eu l’intelligence et la chance de pouvoir se ressourcer et se reconstruire dans son club. Et, avec le Bayern Munich, il est redevenu Ribéry. Déjà étincelant en Bundesliga, il a réalisé deux matchs de classe mondiale contre le FC Barcelone en demi-finale de la Ligue des champions, parvenant à écœurer aussi bien défensivement qu’offensivement le Brésilien Daniel Alves, pourtant considéré par certains comme le meilleur latéral droit du monde. Ce qui donne encore un peu plus de crédit à ces deux performances.
Ribéry vole, Ribéry défend, Ribéry accélère, Ribéry est décisif. En gros, Ribéry fait tout et il fait tout très bien. On peut alors se demander pourquoi on ne voit pas le même joueur en sélection nationale. Il conviendra ici de noter que sa bonne volonté n’a jamais été mise en cause. Evidemment, il n’a pas les mêmes coéquipiers (c’est même peu de le dire), mais le contexte psychologique est bien plus important qu’il n’y paraît.
Pour être bon, Franck Ribéry a besoin d’être insouciant. Donc d’être heureux. Et ça, clairement, au Bayern Munich, il l’est.
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