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Picamoles, l'assurance tous risques de Toulouse

Le 3e ligne de Toulouse Luis Picamoles (à droite), le 24 janvier 2013 contre à Biarritz à Toulouse [Rémy Gabalda / AFP/Archives] Le 3e ligne de Toulouse Luis Picamoles (à droite), le 24 janvier 2013 contre à Biarritz à Toulouse [Rémy Gabalda / AFP/Archives]

Son essai plein de fougue contre l'Irlande lors du dernier Tournoi des six nations suivi dans la même minute d'un sauvetage sur la ligne face à Keith Earls, en passe de marquer, ont frappé les esprits et installé Louis Picamoles comme incontournable du XV de France comme il l'est avec assurance depuis plusieurs saisons au Stade toulousain.

A 27 ans, le troisième ligne bonifie tout ce qu'il entreprend et il compte bien en faire autant dès samedi lors du déplacement sur ses anciennes terres de Montpellier, où il est arrivé en 1999 comme cadet, pour assurer le ticket vers les barrages et pourquoi pas se rapprocher de la deuxième place, synonyme de qualification directe en demi-finales.

Faute de phase finale en Coupe d'Europe, celui qui fut l'un des rares Tricolores à surnager dans le pire Tournoi des six nations du XV de France (6e), aimerait bien conclure victorieusement une saison toulousaine chaotique.

"Tout le monde est unanime pour dire que Louis a été le meilleur joueur européen du Tournoi", a souligné Guy Novès, son manageur à Toulouse.

Arrivé à Toulouse en 2009 après dix années passées à Montpellier, il avait aimé goûter dès sa première année dans la Ville rose à la victoire en Coupe d'Europe (2010) et, en dépit de deux titres nationaux (2011, 2012), à l'envie d'un nouveau sacre national avec les Rouge et Noir. Ce serait le quatrième en quatre ans.

A l'image de ses prestations avec le XV de France - il a joué tous les matches depuis janvier 2012 et inscrit quatre essais - le Parisien de naissance, qui a prolongé son bail avec les Rouge et Noir jusqu'en 2016, est un atout maître dans le jeu de Novès.

"Il a passé un énorme cap, d'où l'intérêt de le protéger, de faire attention à lui et de gérer sa fin de saison pour qu'il soit compétitif avec nous au moment des barrages et ensuite et surtout avec l'équipe de France lors de la tournée en Nouvelle-Zélande", a ajouté le manageur toulousain.

Présent à tous les matches des quadruples champions d'Europe lors de la Coupe d'Europe 2013, Louis Picamoles a fait valoir la panoplie de tous ses talents. Raffuts dévastateurs, volonté d'avancer à tout prix, le robuste Toulousain a ajouté une agressivité défensive à toute épreuve.

"Pour moi, Louis c'est une référence en troisième ligne centre", dit de lui son coéquipier Gilian Galan, pour qui s'il "est difficile de s'imposer" face à un tel talent, mais être à ses côtés "cela fait progresser. "La concurrence fait évoluer les joueurs et j'ai la chance d'évoluer avec les meilleurs", a-t-il poursuivi.

S'il privilégie son poste de numéro 8, qu'il a parfois cédé aux jeunes Galan et Edwin Maka, il a démontré en troisième ligne aile des qualités indéniables de plaqueur, à l'image de son capitaine Thierry Dusautoir.

"C'était mon choix car il me semblait intéressant de lui permettre de progresser dans ses déplacements, lui donner l'occasion d'être plus actif en défense", a remarqué Novès.

Contre ses ex-équipiers montpelliérains Fulgence Ouedraogo ou François Trinh-Duc qu'il retrouve avec le XV de France, Picamoles, laissé au repos comme la presque totalité des internationaux (Clerc, Maestri, Huget, etc.) contre Perpignan en quart de finale du Challenge européen, pourrait encore crever l'écran... à condition que l'encadrement toulousain ne le préserve pas à Yves-du-Manoir.

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