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Ligue 1 : Marseille, le miracle permanent

L'entraîneur de Marseille Elie Baup lors du match de L1 à Nice, le 31 mars 2013 [Valery Hache / AFP/Archives] L'entraîneur de Marseille Elie Baup lors du match de L1 à Nice, le 31 mars 2013 [Valery Hache / AFP/Archives]

Malgré une attaque plutôt atone, une différence de buts famélique et un fonds de jeu qui laisse à désirer, Marseille, qui affronte Bordeaux vendredi, occupe une inattendue deuxième place de L1 à quelques encablures de l'arrivée.

"Si on gagne nos huit derniers matchs 1 à 0, je signe tout de suite": Benoît Cheyrou, l'un des vétérans et grognards de cet OM réaliste, résume bien la situation. Marseille l'emporte souvent comme à Nice dimanche lors de la 30e journée, sur la plus infime des marges, mais cela suffit à son bonheur.

"Depuis le début de saison, on dit qu'on n'a pas beaucoup de marge par rapport à nos adversaires. Personne ne nous attendait là, on nous critique pas mal ces derniers temps, mais on est toujours là", ajoute Cheyrou.

Avec un meilleur buteur, André-Pierre Gignac, qui plafonne à dix buts, comme le Toulousain Ben Basat ou le Stéphanois et ex-Marseillais Brandao, quand un Zlatan Ibrahimovic s'échappe en tête à 25 buts, le secteur offensif des Phocéens est loin de faire des étincelles.

Derrière Gignac, les frères André et Jordan Ayew comptent 7 buts chacun et Mathieu Valbuena, pourtant si efficace en équipe de France, seulement deux.

Quand on interroge l'entraîneur Elie Baup sur la possibilité d'aligner un deuxième attaquant qui provoquerait d'avantage dans la surface, sa réponse est limpide: "Certaines des plus grandes équipes au monde comme l'Espagne évoluent parfois sans attaquant de pointe. Aujourd'hui, il ne faut pas raisonner par poste. Le football moderne est un jeu de mouvement, les joueurs doivent rechercher l'espace libre".

Et Baup d'ajouter que le Sénégalais Modou Sougou est bien un attaquant "même s'il est aligné sur l'aile" et que "Mathieu Valbuena joue souvent très en pointe, comme parfois en équipe de France".

Sans Valbuena

Mais si le bilan offensif des Marseillais est bien faible pour un prétendant à la Ligue des champions (35 buts, contre 54 pour le PSG et 49 pour Lyon), sa performance défensive est de premier plan (32 buts encaissés, comme Lyon), ce qui explique son classement.

Il n'en reste pas moins vrai que l'OM a bénéficé ces derniers temps des contre-performances de ses adversaires directs pour consolider sa place sur le podium. "

"On fait un nul contre Ajaccio (29e journée, ndlr) et deux jours plus tard on voit que ce n'est pas un si mauvais résultat", confie Cheyrou, alors que Lyon était battu à Bastia (4-1) tout comme s'inclinait son concurrent direct Lille.

"Certes, à domicile on se doit d'avoir de meilleurs résultats mais quand on fait le bilan domicile/extérieur, ça s'équilibre", ajoute Cheyrou.

Après avoir accédé au strapontin à la faveur de la défaite de Lyon à domicile face à Sochaux (1-3), lors de la dernière journée, Marseille peut-il cependant tenir la distance ? L'OM qui peine au Vélodrome sera privé vendredi soir de son maître à jouer Valbuena, touché à un adducteur pour au moins dix jours. Et face à la répétition des efforts, Baup devrait faire tourner un effectif loin d'être pléthorique.

Pour autant, Nicolas Nkoulou, sa tour de contrôle en défense, qui se remet d'une contracture aux ischio-jambiers et ne devrait pas être aligné d'entrée, veut croire à cette 2e place: "Tout le monde est concerné, on veut prendre le maximum de points. On fera les comptes à la fin. On fera tout notre possible pour faire la meilleure fin de saison. Désormais, l'idéal serait de finir deuxième".

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