Auteur d’un match abouti au Parc des Princes, le PSG a tenu tête à l’ogre barcelonais (2-2) et sa réaction laisse espérer de belles choses au match retour. Pourtant, il ne faut pas oublier que Paris se déplace au Camp Nou, une forteresse quasi imprenable et qu’au coup d’envoi du second acte, les Catalans sont qualifiés.
Parce que Paris, c’est magique : au regard de la fin de match du PSG, tous les espoirs sont permis, même celui de bousculer le Barça au Camp Nou. En 1995, les Parisiens avaient tenu le match nul en Catalogne (1-1) en quart de finale de la Ligue des Champions avant de se qualifier au retour (2-1).
Parce qu’Ibrahimovic veut briller dans un stade qui l’a rejeté. Le Suédois n’a passé qu’une saison en Catalogne (2009-2010) et n’y a guère brillé. Bien sûr, il a marqué (21 buts en 45 matches) mais jamais il n’a su s’imposer à la pointe du Barça. Un certain Messi, âgé de 22 ans, est déjà la vedette blaugrana. Et ça, Zlatan n’aime pas. On l’imagine remonté comme une pendule, lui si souvent critiqué pour ses piètres performances dans les matches à (gros) enjeu.
Parce que Messi, justement, risque de ne pas disputer le match retour. Le génie argentin, blessé à la cuisse et sorti à la mi-temps du match aller, est incertain pour le retour. Et le Barça sans Messi, ce n’est plus tout à fait le Barça.
Parce que le gardien du Barça s’appelle Victor Valdes. Le portier espagnol a une nouvelle fois démontré hier qu’il n’était pas fiable. Auteur de parades souvent décisives, Valdes est aussi le champion des grosses boulettes. Il faudra cadrer les rares tirs offerts par la défense barcelonaise.
Parce que Paris a fait preuve d’un état d’esprit irréprochable. Certes, le but de Zlatan est hors-jeu, certes le Barça a tenu la balle comme à son habitude. Mais Paris, pour son premier rendez-vous à ce niveau depuis 18 ans, a montré un état d’esprit magnifique. Les Parisiens se sont accrochés, n’ont jamais abdiqué et sont finalement revenus au score. Par ailleurs, le jeu de contre des Parisiens peut convenir dans un match où le PSG sera dominé.
Pourtant, passée l’euphorie de ce superbe match, les chances restent minces de disputer les demies finales de la Ligue des champions.
Parce que statistiquement, Paris possède une chance sur quatre de se qualifier après un résultat de 2-2 au match aller à domicile. Ne nous méprenons pas. La bonne affaire, c’est le Barça qui l’a réalisée au Parc.
Parce que, mine de rien, c’est impressionnant de jouer face au Barça au Camp Nou. 100.000 socios, un terrain gigantesque, une balle insaisissable, le PSG semble encore un peu tendre. En 2008-2009, Lyon avait réussi le nul à l’aller à Gerland en huitièmes face à Barcelone (1-1). Mais au retour, les Lyonnais n’avaient pas existé, s’inclinant 5 à 2 au Camp Nou. Surtout, le match était plié en une mi-temps. Et à la pause, le Barça menait déjà 4-1…
Parce que Matuidi est suspendu. Véritable poumon et meneur de la révolte parisienne au Parc (avec Thiago Silva), l’international tricolore va manquer au match retour. Il va falloir courir, courir, défendre, et jouer les contres à fond. Sans Matuidi, l’affaire s’annonce bien compliquée.
Parce que même si Messi est absent, le Barça dispose de nombreuses autres armes offensives. Pedro, par exemple, bourreau de l’équipe de France il y a 8 jours, pourrait bien pointer le bout de son nez au match retour.
Parce que le Barça est tout simplement la meilleure équipe du monde et que le Milan, fort de deux buts d’avance avant de se rendre au Camp Nou en a pris quatre au tour précédent. Les Blaugrana sont invaincus à domicile en Coupe d’Europe depuis 20 rencontres. Leur dernière défaite en C1 remonte au 20 octobre 2009, face aux Russes du Rubin Kazhan en match de poule (1-2). Et Ibra avait marqué. Mercredi prochain, le buteur suédois serait bien inspiré de faire trembler les filets catalans car le PSG est dans l’obligation de marquer un but de plus que le club barcelonais pour continuer l’aventure.
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