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Cancellara en position de favori pour Paris-Roubaix

Le Suisse Fabian Cancellara vainqueur du Tour des Flandresle 31 mars 2013 [Yorick Jansens / Belga/AFP] Le Suisse Fabian Cancellara vainqueur du Tour des Flandresle 31 mars 2013 [Yorick Jansens / Belga/AFP]

Le "numéro" de Fabian Cancellara dans le Tour des Flandres, le Ronde van Vlaanderen, a installé le Suisse en position d'ultra-favori dans Paris-Roubaix, dimanche prochain.

LA SUPERIORITE DE CANCELLARA. Hormis Peter Sagan, le jeune Slovaque qui n'a lâché prise qu'à la seconde accélération du Bernois, tous ses adversaires ont été surclassés dans le final des Flandres. Sagan absent (sauf changement de programme) de Paris-Roubaix, Cancellara voit un boulevard s'ouvrir devant lui dans la "reine des classiques" qu'il a déjà domptée par deux fois (2006 et 2010).

Nul ne peut rivaliser athlétiquement avec "Spartacus", capable de sortir de la roue ses suivants sur le bitume, et, plus encore, sur les pavés. Pour ses adversaires, la solution passe par un (hypothétique) coup du sort ou une tactique de harcèlement, une course de mouvement.

Mais l'équipe de Cancellara, composée de solides rouleurs (Rast, Devolder, Popovych, Roulston), s'est montrée à la hauteur dans les Flandres. "Je savais que nous avions les hommes pour aider Fabian, ils étaient prêts à mourir pour lui", a souligné son directeur sportif Dirk DeMol, un ancien lauréat de Paris-Roubaix (1988).

Le Français Sylvain Chavanel (C) lors du Tour des Flandres le 31 mars 2013 [Kristof van Accom / Belga/AFP]
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Le Français Sylvain Chavanel (C) lors du Tour des Flandres le 31 mars 2013
 

LE ROLE DE CHAVANEL. Après l'abandon de Tom Boonen, vainqueur sortant de Paris-Roubaix mais d'ores et déjà forfait, Sylvain Chavanel a dû sortir de son rôle de joker offensif, dans lequel il excelle, pour devenir leader. Il n'a pu suivre les deux hommes forts de la course (Cancellara, Sagan) dans le Vieux Quaremont, alors qu'il figurait aux premiers rangs du groupe.

A l'arrivée, ses dirigeants ont estimé qu'il avait commis une erreur de placement en se trouvant dans la roue du Norvégien Edvald Boasson Hagen plutôt que dans celle de Sagan. Le résultat aurait-il été différent ? "Avec des 'si', on pourrait refaire beaucoup de choses", a préféré sourire le Français.

Son directeur sportif Wilfried Peeters, inconditionnel de Boonen, a glissé après la course: "Contre Cancellara, il faudrait un grand leader comme Boonen." Ce qui sous-entend que Chavanel ne l'est pas. Le Poitevin le rappelle lui-même: "Je n'ai jamais gagné de grande classique". Mais son équipe doit se féliciter de pouvoir s'appuyer sur lui dans une course qui le motive à l'extrême: "J'y pense depuis la fin de la saison dernière !"

LA PROGRESSION DES FRANCAIS. Avec cinq représentants dans les vingt premiers, le cyclisme français a obtenu son meilleur résultat d'ensemble de l'époque contemporaine. Exception faite de Chavanel (13e) intégré dans une formation étrangère, Ladagnous (5e), Turgot (8e), Offredo (16e) et Jérôme (16e) courent pour des équipes françaises, Europcar et FDJ, toutes deux sensibilisées aux classiques des pavés.

Dimanche prochain, on prend (presque) les mêmes et on recommence... Thomas Voeckler et Vincent Jérôme seront absents mais Europcar comptera sur Sébastien Turgot, deuxième l'an passé à Roubaix, et Damien Gaudin. Quant à la FDJ, elle continuera à miser sur Matthieu Ladagnous ("Paris-Roubaix reste mon objectif principal") et Yoann Offredo. En attendant l'épanouissement du très prometteur Arnaud Démare (21 ans), tout sourire après sa 24e place du Tour des Flandres: "J'ai pris énormément de plaisir !"

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