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Handball : que vaut vraiment l'équipe de France ?

Le Français Nikola Karabatic (g) face à l'Argentine, le 9 janvier 2012 à Montpellier. [Pascal Guyot / AFP] Le Français Nikola Karabatic (g) face à l'Argentine, le 9 janvier 2012 à Montpellier. [Pascal Guyot / AFP]

La France présente de nombreux atouts dans sa quête d'un cinquième titre mondial au Championnat du monde masculin de handball qui commence vendredi en Espagne, mais elle devra composer avec une sévère concurrence et une formule qui n'autorise pas l'erreur.

Un effectif préservé

Hormis Bertrand Gille, blessé, et son frère Guillaume, qui a pris sa retraite internationale, toutes les forces vives du handball français sont présentes en Espagne. Pour la dernière fois, puisque certains, comme Didier Dinart, disputent probablement leur dernière compétition internationale. L'absence de Bertrand Gille est préjudiciable, mais Cédric Sorhaindo a montré aux JO qu'il avait la carrure de l'emploi. Grégoire Detrez est un complément expérimenté. La France est de plus habituée à gérer les forfaits. En 2011, Daniel Narcisse et Guillaume Gille étaient absents, ce qui ne l'avait pas empêchée de conserver son titre mondial. Claude Onesta a aussi choisi de préparer l'avenir en appelant Timothey N'Guessan et Valentin Porte. Le premier apportera son peps à une ligne arrière très riche. Le second, préféré à la surprise générale à Guillaume Joli pour son "rayonnement défensif et athlétique", aura plus de pression en N.2 derrière Luc Abalo.

Une motivation intacte

Dotée d'une expérience sans égale, la France compte aussi sur la détermination inaltérée des "Experts". Les succès n'ont pas étanché leur soif. En Espagne, l'idée de permettre aux anciens de finir en beauté agit comme une source de motivation annexe. "On voit bien au niveau de la mobilisation que les joueurs sont là et qu'ils sont ambitieux", souligne le sélectionneur. Le meilleur exemple en est Nikola Karabatic, qui aurait pu être fragilisé par l'affaire des paris suspects, mais qui au contraire a croqué à pleines dents dans la préparation et tient une forme étincelante.

Une concurrence féroce

L'implacable domination des Français, qui ont remporté cinq des six dernières grandes compétitions internationales depuis les JO de 2008, leur seul échec intervenant à l'Euro-2012 (11e), agace leurs rivaux. Ils sont plusieurs à rêver de mettre enfin terme à cette hégémonie. Le plus redoutable pourrait bien être cette fois-ci l'Espagne, qui accueille pour la première fois un Mondial. Sacrés champions du monde en 2005, les Espagnols sont depuis régulièrement montés sur les podiums internationaux et se présentent au pic de leur maturité. La Croatie, finaliste en 2009 et médaillée de bronze aux JO-2012, et le Danemark qui, il y a deux ans, avait été tout près de faire trébucher la France en finale (35-37 a.p.), sont les autres candidats principaux au titre. Derrière, l'Allemagne, la Hongrie, l'Islande, la Pologne, la Russie et la Serbie sont capables de se glisser dans le dernier carré.

La formule moins favorable

Le changement de formule n'est pas forcément à l'avantage de la France. Sur les Mondiaux précédents, les demi-finalistes étaient désignés à l'issue de deux phases de poule, ce qui limitait les surprises. Avec le retour aux matches à élimination directe dès les 8e de finale, les Bleus ne sont plus à l'abri d'un faux pas prématuré. Si leur poule au 1er tour, avec la Tunisie, le Monténégro, le Brésil, l'Argentine et l'Allemagne ne présente aucun danger, et s'ils devraient hériter d'un 8e largement à leur portée, ils pourraient se retrouver dès les quarts dans les pattes de l'Espagne et de la Croatie, deux adversaires tout à fait capables de les faire tomber.

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