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Vendée Globe : le Père Noël est passé pour Le Cléac'h

Banque Populaire, le monocoque d'Armel Le Cléac'h, à l'entraînement avant le Vendée Globe, le 24 septembre 2012. [Jean-Marie Liot / AFP/Archives] Banque Populaire, le monocoque d'Armel Le Cléac'h, à l'entraînement avant le Vendée Globe, le 24 septembre 2012. [Jean-Marie Liot / AFP/Archives]

Le Français Armel Le Cléac'h (Banque Populaire) était toujours en tête du Vendée Globe mardi, ayant ravi la première place à son compatriote François Gabart (Macif) qui n'avait pas été localisé en milieu de journée (heure française).

Le Cléac'h et Gabart ont franchi tôt dans la matinée l'extrémité occidentale de la "porte des glaces" Ouest Pacifique.

Le Père Noël est donc passé dans la nuit pour Le Cléac'h, qui a mis fin à la domination exercée depuis plusieurs jours sur la tête de la course par Gabart.

Par contre, pour le Suisse Bernard Stamm, qui faisait route mardi vers la Nouvelle-Zélande, le Père Noël est une ordure...

Progressant vers Dunedin à une dizaine de noeuds de moyenne, au près dans une houle de 3 mètres et avec des vents de nord-ouest de 30 noeuds, Stamm peut vérifier la justesse et la cruauté du vieil adage marin, selon lequel "faire de la route contre le vent, c'est deux fois la route, trois fois la peine..."

Le skipper suisse, habitué des mers australes et excellent navigateur, a en tous cas pris la seule décision raisonnable, celle qu'aurait retenue n'importe quel bon marin: quitter ce mouillage dangereux de Sandy Bay, aux îles Auckland, au sud-ouest de la Nouvelle-Zélande.

Dangereux parce qu'insuffisamment protégé et avec des fonds de mauvaise tenue (tapis de laminaires), sur lesquels l'ancre dérapait. Confronté en outre à des conditions météo exécrables (pluies torrentielles, vent) l'empêchant de mener à bien la réparation de ses hydrogénérateurs fournisseurs d'électricité, il a levé l'ancre et pris le large.

D'autant que les échouages qui se terminent mal, le Suisse peut en parler: en 2008, contraint de faire escale aux îles Kerguelen, dans l'océan Indien, l'ancre de son précédent bateau avait chassé et celui-ci avait été drossé sur des cailloux.

Ramené à La Réunion en pontée du navire-ravitailleur des Terres australes et antarctiques françaises (TAAF) Marion Dufresne, le bateau n'avait pu être réparé.

Stamm devrait arriver à Dunedin dans la journée de mercredi ou dans la nuit. Il n'a pas encore déterminé où il se mettrait au mouillage pour effectuer ses réparations, seul et sans assistance comme le stipule le règlement.

Les malheurs des uns faisant le bonheur des autres, le Français Jean Le Cam (SynerCiel) va s'emparer de la place de 5e précédemment occupée par Stamm.

Treize concurrents étaient encore en course mardi dans cette 7e édition du Vendée Globe. Sept skippers ont abandonné depuis le départ des Sables-d'Olonne (Vendée) le 10 novembre.

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