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Nene et Pastore, les mal-aimés du PSG

Les milieux offensifs du Paris SG Nene et Javier Pastore se félicitent après un but du premier, lors du match de Ligue des champions face à Kiev, le 18 septembre 2012 au Parc des Princes. [Patrick Kovarik / AFP/archives] Les milieux offensifs du Paris SG Nene et Javier Pastore se félicitent après un but du premier, lors du match de Ligue des champions face à Kiev, le 18 septembre 2012 au Parc des Princes. [Patrick Kovarik / AFP/archives]

Nene et Pastore étaient les joueurs qui valaient le plus cher au Paris SG la saison dernière, l'un par ses buts, l'autre par son transfert record en Ligue 1, mais leur étoile a pâli depuis cet été et, régulièrement sur le banc, ils comptent se relancer contre Evian samedi.

Etoile ternie par le recrutement: les 42 millions d'euros investis pour Pastore s'effacent derrière les 45 versés pour Thiago Silva, et les 21 buts marqués par Nene en L1 en 2011-2012 sont déjà évacués par les 12 inscrits par Ibrahimovic en autant de matches.

Les deux joueurs présentent cette saison des statistiques comparables, insuffisantes au vu de leur standing: 2 buts et 6 passes décisives pour Pastore (18 matches toutes compétitions confondues), 1 but et 4 passes pour Nene (14 rencontres).

Et entre l'Argentin de 23 ans, en manque de confiance chronique et au rendement aléatoire, et le Brésilien de 31 ans à l'ego boursouflé et relégué parmi les remplaçants en début de saison, il y a une lutte feutrée pour une place de titulaire, avec comme enjeu l'animation de l'équipe, même s'ils ne présentent pas exactement le même profil technique.

Dans cette concurrence, l'Argentin a marqué des points au gré d'une bonne prestation mardi contre Porto en Ligue des champions (2-1), titularisé comme milieu gauche dans un 4-4-2 inédit. Impliqué dans le jeu, auteur de belles ouvertures, le meneur de jeu s'est dépêtré de son apathie habituelle.

Pas d'apathie pour Nene, mais de l'énervement: en fin de match, le staff l'a envoyé plusieurs fois s'échauffer... puis se rasseoir, ce qui n'a pas manqué de l'agacer, au point que l'entraîneur-adjoint Claude Makelele est venu le calmer. Il a fini par entrer à la 88e minute... à la place de Pastore, salué par Matuidi et le Parc des Princes.

"El Flaco" (le maigre) n'avait pas toujours été à pareille fête. Sa première période sans relief contre Troyes, lors du 4-0 du 24 novembre en L1, avait permis à Nene d'entrer en jeu au retour des vestiaires et de briller, avec notamment une passe décisive.

Mais inversement, Nene n'avait su saisir sa chance à Porto (défaite parisienne 1-0 le 3 octobre) quand il avait été titularisé en N.10 à la place de l'Argentin, avant de connaître un coup d'arrêt avec une blessure au visage qui l'a éloigné des terrains près d'un mois.

L'entraîneur du Paris SG Carlo Ancelotti (droite) et le milieu offensif Javier Pastore lors du match de Coupe de la Ligue face à Marseille le 31 octobre 2012 au Parc des Princes. [Franck Fife / AFP/archives]
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L'entraîneur du Paris SG Carlo Ancelotti (droite) et le milieu offensif Javier Pastore lors du match de Coupe de la Ligue face à Marseille le 31 octobre 2012 au Parc des Princes.
 

Dans cette concurrence larvée, l'entraîneur Carlo Ancelotti, même s'il s'est dit "déçu par ses performances", semble privilégier Pastore, et rechigne à utiliser Nene, comme le week-end dernier à Nice (défaite 2-1 du PSG), où il l'a laissé sur le banc.

Choix purement sportif, ou bien politique, entre un Pastore labellisé Leonardo et un Nene étiqueté Kombouaré? Et Nene, que le PSG a refusé de laisser partir aux Corinthians en juillet et qui a dit récemment qu'il souhaitait "rester", fait-il encore partie du projet, alors qu'un autre ailier arrive en janvier, son compatriote Lucas Moura?

Pastore et Nene ont aussi des images bien distinctes au sein et à l'extérieur du club. Fort de ses 35 buts en 70 matches lors des deux dernières saisons en championnat, Nene est le chouchou du Parc. Il est en revanche moins populaire dans l'effectif, par son côté "personnel" poussé jusque dans les petites oppositions à l'entraînement, par ses jérémiades, ses coups de sang.

Pastore est parfois sifflé par le Parc. Son indolence exaspère supporters et commentateurs, et parfois même ses coéquipiers sur le terrain. Il est en revanche beaucoup plus consensuel et altruiste dans le groupe. Mercredi, il a tenu à observer le petit match des remplaçants alors qu'il avait terminé son décrassage.

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