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Un aller-retour de l'Atlantique réussi pour le français Charles Hedrich

L’aventurier français Charles Hedrich sur son bateau, le 30 novembre 2012 près des côtes de La Martinique [Jean-Michel André / AFP] L’aventurier français Charles Hedrich sur son bateau, le 30 novembre 2012 près des côtes de La Martinique [Jean-Michel André / AFP]

L’aventurier français Charles Hedrich, 54 ans, a réussi, samedi soir à 21h30 locales (2h30 dimanche à Paris) aux Anses d’Arlet (Martinique) son pari d’effectuer l’atlantique aller-retour à la rame, soit 11 000 km, sans escale ni ravitaillement devant plusieurs dizaines de personnes venues le féliciter.

En posant le pied sur la plage de Petite Anse des Anses d’Arlet après " 145 jours et 21 heures " de navigation, le rameur signe ainsi une première mondiale pour un Français.

Charles Hedrich était parti de Saint-Pierre et Miquelon le 9 juillet dernier. Après le " virage des Canaries le 30 septembre et un passage au Cap Vert, il avait alors mis le cap sur les Antilles.

L’aventurier français Charles Hedrich sur son bateau, le 30 novembre 2012 près des côtes de La Martinique [Jean-Michel Andre / AFP]
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L’aventurier français Charles Hedrich sur son bateau, le 30 novembre 2012 près des côtes de La Martinique
 

Attendu samedi en milieu de matinée sur la plage des Salines, à Sainte-Anne, le rameur, confronté à de forts courants et aux vents contraires, n’avait pu rejoindre cette plage à la grande déception des nombreuses personnes qui l’attendaient, et parmi lesquelles son épouse Patricia, leur trois fils ainsi que ses parents.

Finalement après plusieurs heures d’effort aux larges du rocher du Diamant, Charles Hedrich parvenait à accoster sur la plage de Petite Anse en début de nuit sous la pleine lune. A l’approche de la plage, deux de ses fils, accompagnés de leur chien, sont partis à la nage à sa rencontre.

Manifestement en pleine forme, longue barbe blanche, Charles Hedrich a estimé que cette arrivée était le meilleur moment de son aventure. " Le meilleur moment c’est maintenant, a-t-il dit .

Selon lui son impossibilité à accoster aux Salines comme prévu faisait partie des " aléas de la rame ".

L’aventurier français Charles Hedrich sur son bateau, le 30 novembre 2012 près des côtes de La Martinique [Jean-Michel Andre / AFP]
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L’aventurier français Charles Hedrich sur son bateau, le 30 novembre 2012 près des côtes de La Martinique
 

" J’avais les vents contraires et le courant contre moi, il fallait vraiment tirer sur les avirons, mais heureusement, il y avait cette anse autrement j’étais reparti pour la nuit ", a-t-il dit.

Il y a eu " pas mal de moments de doutes " durant l’expédition et " où c’était très incertain " a par ailleurs reconnu le rameur. Il a notamment souligné le mal de mer qui l’a affecté avant qu’il ne parvienne à s’amariner et l’approche de l’Ouragan Nadine sur les Açores alors qu’il descendait sur les Canaries.

A la différence de la voile, "quand on rame on a beaucoup de temps pour voir ce qui se passe autour de nous, on voit les requins, les baleines, les dauphins et les orques" a indiqué Charles Hedrich. Attentif aux questions environnementales, le rameur a ajouté que la pollution était visible partout.

A son arrivée aux Anses d’Arlet, Charles Hedrich a eu un échange avec le maire de la commune. De son côté, le maire écologiste du Sainte-Anne où l’arrivée du rameur était initialement prévu ", lui a fait remettre la médaille de sa ville. Une distinction dont il s’est dit particulièrement sensible car il partageait en commun son intérêt pour la défense de l’environnement.

 

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