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Vendée Globe : l'heure du grand départ

Le Français Bertrand de Broc à l'entraînement le 27 octobre 2012 au large des Sables d'Olonne [Vincent Curutchet / AFP] Le Français Bertrand de Broc à l'entraînement le 27 octobre 2012 au large des Sables d'Olonne [Vincent Curutchet / AFP]

Les 20 participants au  Vendée Globe s'apprêtent à quitter samedi les Sables d'Olonne et la terre ferme pour près de trois mois, pour les plus rapides, d'un tour du monde en solitaire et sans escale, un mythe de quelque 24.000 milles (44.450 km).

Diaporama : les 20 skippers sur la ligne de départ

Juste avant l'heure du départ fixée à 13h02, les concurrents -12 Français et 8 étrangers- se consacraient à leurs proches et se préparaient mentalement au départ pour l'épreuve reine de la voile océanique en solitaire, celle qui fait fantasmer tous les marins, souvent décrite comme "l'Everest de la mer".

La course fait aussi rêver les foules, si l'on en juge par les dizaines de milliers de spectateurs qui se sont pressés chaque jour depuis l'ouverture du village officiel le 20 octobre, patientant des heures pour admirer les monocoques amarrés à un ponton et apercevoir même brièvement les skippers.

Sans discussion possible, c'est la Britannique Samantha Davies (Savéol), 4e en 2009 et seule femme de cette 7e édition, qui a la plus grosse cote d'amour.

Une vue générale du ponton où sont amarrés les 20 monocoques qui participent au Vendée Globe, le 8 novembre 2012 aux Sables d'Olonne [ / AFP]
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ci-dessus
Une vue générale du ponton où sont amarrés les 20 monocoques qui participent au Vendée Globe, le 8 novembre 2012 aux Sables d'Olonne
 

Côté course, huit à dix skippers peuvent l'emporter à la barre de leurs monocoques de 60 pieds (18,28 m). Les Français Vincent Riou (PRB, vainqueur en 2005), Armel Le Cleac'h (Banque Populaire, 2e en 2009), Jean-Pierre Dick (Virbac-Paprec 3), François Gabart (Macif), Jérémie Beyou (Maître CoQ) et Marc Guillemot (Safran, 3e en 2009).

Mais aussi le Suisse Bernard Stamm (Cheminées Poujoulat), les Britanniques Mike Golding (Gamesa) et Alex Thomson (Hugo Boss).

Un succès non-français serait une première puisque les six précédentes éditions ont été gagnées par des Bleus, Michel Desjoyeaux décrochant même la victoire à deux reprises (2001 et 2009), un exploit.

L'objectif sera aussi de battre le record de Desjoyeaux, de 2009 : 84 jours 03 heures et 09 minutes.

Après plusieurs jours de folie au cours desquels ils ont été submergés par les sollicitations des médias, de leurs sponsors et du public, la flotte s'est offert un ultime briefing vendredi matin, l'occasion pour plusieurs d'entre eux de s'inquiéter de la profondeur d'eau dans le chenal d'accès à la mer à l'heure fixée par l'organisation pour la sortie des bateaux.

Interpellé à plusieurs reprises sur cette question, le directeur de course Denis Horeau a répondu qu'il allait aviser, n'excluant pas de retarder les départs du ponton.

Qu'importe ! Les voiliers sont prêts et archi-prêts. Et les "boat captains" (responsables techniques des bateaux) et leurs aides ne se livraient plus vendredi matin qu'à d'infimes bricolages. Les 10 voiles autorisées sont à bord, l'avitaillement (notamment les vivres frais) terminé.

Selon Richard Silvani, de Météo France, les conditions devraient être bonnes pour le départ: vent de 15 noeuds (30 km/heure) de secteur (venant de, ndlr) ouest/nord-ouest, et faibles pluies. Rien à voir avec le temps qui prévalait il y a quatre ans au départ de la précédente édition, lorsque les concurrents avaient d'emblée dû faire face à un gros mauvais temps qui avait provoqué avaries et abandons.

Deux navigateurs, le Britannique Nigel Burgess (1992) et le Canadien Gerry Roufs (1997), l'ont d'ailleurs payé de leur vie.

Une chose est sûre : le skipper qui l'emportera sera un marin d'exception, comme, d'ailleurs, tous ceux qui boucleront le tour. Soit, statistiquement, seulement la moitié des concurrents...

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