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Les Grecs rêvent d'atomiser l'équipe d'Angela Merkel !

A l'image du milieu de terrain Giorgos Karagounis, les Grecs rêvent de corriger l'Allemagne ce soir en quarts de finale de l'Euro 2012.[GABRIEL BOUYS / AFP]

Invitée surprise de ces quarts de finale, la Grèce affronte ce soir l’Allemagne à Gdansk. Pour les Grecs, l’enjeu de ce match va bien au-delà d'une qualification pour les demi-finales. Ils comptent bien prendre leur revanche sur les Allemands et leur chancelière Angela Merkel qu’ils jugent responsables des malheurs de leur pays.

Certaines rencontres sportives dépassent parfois de très loin le simple cadre sportif. Celle qui aura lieu ce soir, entre les Allemands et les Grecs à Gdansk, en fait partie. Samedi soir, après le triomphe de la Grèce sur la Russie (1-0), le sélectionneur grec Fernando Santos, alors qu'il ne savait pas encore laquelle des quatre équipes du groupe A il affronterait en quarts de finale, s'est fait la voix de tout un peuple en déclarant qu'il rêvait que le prochain adversaire de son équipe soit l'Allemagne. Quand on sait que la sélection allemande est l’une des grandes favorites de la compétition, on ne peut que s’étonner de ce choix. Mais cette volonté d’en découdre n’est pas que sportive, elle est avant tout politique. Pour les Grecs, l’Allemagne et sa  terrible chancelière Angela Merkel, sont les responsables de tous les maux de leur pays. Vaincre la grande Allemagne serait en quelque sorte une revanche.

Cette animosité, bien qu’elle ne soit pas toute récente, s’est amplifiée il y a quelques jours lorsqu’Angela Merkel a pris officieusement parti pour la droite conservatrice grecque, en marge des élections législatives qui ont eu lieu dimanche dernier dans le pays. Le parti officieusement soutenu par la chancelière allemande a fini par triompher et du même coup, le plan d’austérité imposé par l’Europe à la Grèce va bien être mis en place. Cette nouvelle prise de position n'a guère plu aux médias grecs qui se sont une nouvelle fois insurgés face à l’ingérence d’Angela Merkel dans des élections qui ne concernaient pas son pays.

Lorsque les journalistes grecs ont appris dimanche soir que leur équipe retrouverait l'Allemagne en quart de finales, ils se sont carrément lâchés. « Angela, tenez-vous prête ! Vous avez vu comment vos débiteurs se sont qualifiés, » a lancé Sport Day, tandis que Goal News titrait son article « Donnez-nous Merkel ,» et que Metro Sport renchérissait « Vous nous imposez, le FMI, nous mettons en pièce votre Euro. Et notre pays est parcouru par une vague de bonheur infini. » Battre les Allemands serait donc une sacrée revanche pour Grecs qui se font régulièrement traiter de fainéants et de voleurs par presse allemande. La sélection hellénique a les moyens d'y arriver. En 2004, elle avait déjà battu coup sur coup la France, la République Tchèque et le Portugal pour s’octroyer le titre de Championne d’Europe. Et cette année, la sélection grecque est investie d'une double mission: être sacrée championne d'Europe pour mettre la crise économique entre parenthèses.

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