Plus de 3000 journalistes étrangers sont présents en Pologne et en Ukraine pour couvrir l’Euro 2012 de football. Pour la plupart d’entre eux, il s’agit d’une belle expérience professionnelle. Mais pour certains, le voyage peut virer au cauchemar. Entre bourdes, arrestations, délires mégalos à l’antenne et agression par les supporters, voici un petit florilège des aventures de nos confrères à l’Euro 2012 !
Un verre ça va, trois verres bonjour les dégats ! C’est ce qu’a appris à ses dépends Bart Van der Linden, un journaliste de la chaîne néerlandaise AD, qui a passé une nuit au poste de police pour avoir roulé à vélo avec un taux d’alcoolémie légèrement supérieur à la moyenne. Jeudi dernier, après avoir suivi l’entraînement de l’équipe Oranje, et bu trois bières entre midi et dix-huit heures, le reporter regagne son hôtel à bicyclette lorsqu’il est arrêté par la police polonaise qui le fait souffler dans le ballon. Ce à quoi il se plie sans problème et sans aucune crainte, vu qu'il roule bien droit et qu'il très exactement ce qu’il a absorbé, c'est à dire pas de quoi mettre un Hollandais par terre. Seul hic, il présente un taux d'alcoolémie de 0,29 g par litre de sang. Or le taux maximum autorisé dans le pays est de 0,2. Il est immédiatement menotté, conduit au poste, fouillé et déshabillé et passe la nuit en caleçon dans une cellule de dégrisement aux côtés de supporters ivres morts et déchaînés. Fort heureusement pour lui, les Pays-Bas ont été éliminés dimanche et Bart Van der Linden a pu rentrer chez lui pour oublier cette mésaventure.
Comme son confrère néerlandais, cette présentatrice de la télévision publique ukrainienne doit elle aussi se réjouir de l’élimination prématurée des Pays-Bas. Dimanche, avant le match entre les Néerlandais et les Portugais, à Kharkiv, elle a désespérément essayé de faire son plateau en direct tandis qu’une horde de supporters Oranje littéralement surexcités s’invitait, de façon parfois très discourtoise, dans son direct.
Cette journaliste a bien du mal à faire son métier par Spi0n
Quelques jours plus tôt, avant le match Espagne-Irlande à Gdansk, des journalistes polonais avaient eu aussi eu du fil à retordre avec les supporters de la Roja !
Dans un registre un peu différent, la star de la télévision suédoise Johanna Frändén s’est un peu prise pour une autre lors des directs qu’elle a assuré pour sa chaîne SVT. La spécialiste attitrée du football s’est en effet coiffée d’une tresse à la Ioulia Timochenko pour montrer son soutien à la chef de l'opposition ukrainienne emprisonnée. Un mélange des genres qui n’a pas porté ses fruits puisque la Suède n’a pas connu un destin plus heureux que la passionaria ukrainienne et s'est fait éliminer de la compétition avant même la fin des matches de poule.
Enfin « La » bourde de cet Euro 2012 revient à une journaliste de TF1 dont la langue a fourché lors du journal de 20 heures du samedi 16 juin dernier. Alors qu’elle a parlait de la victoire de l’Angleterre face à la Suède (3-2), elle a malencontreusement attribué le premier but anglais à l’artiste et père du pop art Andy Warhol, alors qu’il avait été marqué, de manière beaucoup plus logique, par l’attaquant de Liverpool Andy Carroll. Une petite maladresse dont on ne lui tiendra pas rigueur car un peu d’art et de culture au milieu de ce monde de brutes de l’Euro 2012 ne fera de mal à personne !
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