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Coupe Davis : quart de finale en terre connue

Tsonga, coupe Davis Jo-Wilfried Tsonga aura fort à faire ce week-end à Monte-Carlo.[CRISTINA QUICLER / AFP]

Ce week-end à Monte-Carlo, l'équipe de France de Tennis retrouve une vieille connaissance de la Coupe Davis : les Etats-Unis. Revue des forces et des faiblesses des deux adversaires.

Monte-Carlo, son country club hyperselect perché au sommet de la commune de Roquebrune-Cap-Martin, son court central et sa vue plongeante sur la Méditerranée. L’équipe de France n’a pas choisi le cadre le plus désagréable pour recevoir les Etats-Unis en quart de finale de la Coupe Davis, à partir d’aujourd’hui et jusqu’à dimanche. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que la France est devenue, l’an passé, la première destination touristique européenne des Américains : les tennismen de l’Oncle Sam peuvent témoigner des efforts hexagonaux en terme d’hospitalité, dix ans après avoir été reçus à Roland-Garros. C’était en demi-finale, là aussi sur terre battue, et le duo Grosjean-Clément avait taillé en pièce Roddick et Blake (3-1).

Attention à Isner

Depuis, les acteurs ont changé, mais le rapport de force, à peine. Emmenés par Tsonga en simple et Llodra en double, les hommes de Guy Forget demeurent favoris, même si l’affaire sera disputée. «On peut perdre tous les matchs à la régulière mais on peut aussi tous les gagner, donc, c’est faisable. La balle est dans notre camp», confirme le capitaine des Bleus. En face, pas de Djokovic ou de Nadal, derniers tourmenteurs des Tricolores dans l’épreuve, mais John Isner.

Le géant américain (2,06 m) est la dernière attraction du circuit depuis sa finale à Indian Wells. Les Français ont tout spécialement opté pour la terre battue extérieure, afin de désamorcer sa puissance de frappe. Risqué, quand on sait que le bonhomme a poussé Nadal aux cinq sets Porte d’Auteuil l’an dernier et battu Federer chez lui sur terre, au tour précédent. Pourtant, le pari pourrait bien porter ses fruits. Dans des conditions proches de celles qu’il devra affronter ce week-end – vent tourbillonnant, température fraîche, pluie fine par intermittence –, Isner, agacé, a copieusement arrosé les bâches à l’entraînement. «Le court sera de toute façon humide, avec une terre battue lourde, ce qui n’est pas pour nous déplaire. Il fera parfois un petit peu froid mais il n’y a rien à dire sur les conditions de jeu», résume Forget.

Harrison, le maillon faible

Sur une surface encore meuble et propice aux faux rebonds, il faudra donc garder son calme. Tsonga n’en fait pas un drame : «Il faut être plus patient, construire un peu plus son point. Mais il n’y a pas de souci.» Il y en aura moins, on l’espère, que pour Ryan Harrison, son adversaire cet après-midi, pour décider du premier point de la rencontre. Du haut de ses 19 ans, le remplaçant de Mardy Fish côté américain la joue bravache : «J’aime cette surface, j’aime y glisser et elle se marie bien avec mon jeu.» Prétentieux ? Le 66e mondial a tout de même pris un set à Söderling à Roland-Garros, signe qu’il a des prédispositions pour l’ocre. Simon, rappelé pour pallier le forfait de Monfils, prendra le relais face à Isner, avant le double demain entre la paire Llodra/Benneteau et les éternels frères Bryan. «Gilles (Simon) a joué sur terre il y a un mois en Amérique du Sud. Il connaît bien Isner car il l’a joué à Indian Wells (en quarts de finale). Il était à deux doigts de le battre, ce sera l’occasion pour lui de remettre les pendules à l’heure», assène Forget. C’est tout ce qu’on lui souhaite.

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