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Tour des Flandres: Chavanel repart en chasse

Un an après sa deuxième place à Meerbeke, Sylvain Chavanel repart en chasse dans le Tour des Flandres, la grande classique belge qui l'a séduit avec son charme rude et fiévreux[AFP]

Un an après sa deuxième place à Meerbeke, Sylvain Chavanel repart en chasse dans le Tour des Flandres, la grande classique belge qui l'a séduit avec son charme rude et fiévreux.

Cette fois, Chavanel ne risque pas de revivre son sprint malheureux de l'année passée, quand il s'était incliné face à son ancien équipier, le Belge Nick Nuyens. Le parcours du "Ronde" a été bouleversé et l'arrivée est désormais fixée à Audenarde, au coeur des Ardennes flamandes et de ses petits monts que le champion de France a appris à maîtriser au fil des ans.

De sa déception de 2011, le Poitevin affirme qu'elle appartient au passé. "Sur le coup, c'était une grosse frustration et j'ai dû revoir les images à la télé deux fois pour comprendre les erreurs que j'avais pu commettre dans le sprint. Mais ça s'est arrêté là, j'ai vite tourné la page", déclare-t-il dans un long entretien accordé à Vélo Magazine.

Douze mois plus tard, à entendre les dirigeants de son équipe, Chavanel est devenu une valeur sûre au sein d'Omega Pharma. Sa victoire dans les Trois Jours de la Panne, la première d'un coureur français, le confirme dans un statut particulier, privilégié. Même si lui refuse d'être installé sur le même plan que Tom Boonen, leader emblématique de son groupe et favori du Tour des Flandres avec le Suisse Fabian Cancellara.

"On ne mise pas, pour la gagne, sur quelqu'un qui n'a fait qu'une fois deuxième. Tom (vainqueur en 2005 et 2006) est le leader incontesté de l'équipe", affirme-t-il.

Ouvertures

Surplus d'humilité ou refus d'assumer des responsabilités de leader ? La présence de Boonen dans son équipe et la crainte d'assister à une nouvelle démonstration de force de Cancellara, comme en 2010, peuvent en tout cas lui donner des ouvertures pour attaquer de loin, suivant la tactique qu'il affectionne.

Avant une course que trois Français seulement ont gagnée en 95 éditions, le porteur du maillot bleu-blanc-rouge affiche une forme rayonnante qu'il a reconnue à demi-mots vendredi à Courtrai lors du point-presse d'avant-course: "Ce n'est pas pour rien que j'ai tout fait pour être au top pour cette course."

Pour sa quatrième saison dans l'équipe de Patrick Lefevere, Chavanel sait l'importance exacerbée du "Ronde", une course qui déchaîne les passions de tout un peuple. Pour preuve, la menace brandie par des anonymes de jeter des clous sur la chaussée pour protester contre la suppression du mur de Grammont dans le nouveau parcours de 255 kilomètres entre Bruges et Audenarde.

"La pression est grande, admet le champion de France. Beaucoup pensent que le vainqueur sera de notre équipe. Nous sommes assez costauds pour gérer cette pression". Et de refuser de s'obnubiler sur Cancellara, a priori l'homme fort de la course: "Je ne pense pas qu'il soit l'unique adversaire que nous devons prendre en compte. Ce serait de toute façon dommage pour la course."

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