A première vue, on ne donne pas cher de la peau de l’OM, ce soir, en quart de finale aller de la Ligue des champions contre le Bayern Munich, au Stade Vélodrome. Une équipe privée de ses pièces maîtresses (Mandanda est suspendu, Rémy forfait presque à coup sûr), à la peine en L1 (1 point pris sur 18) et qui sera opposée à une machine de guerre (le Bayern a inscrit 22 buts sur ses cinq derniers matchs) ne part pas avec la faveur des pronostics.
Jouer la montre avant le retour ?
La perspective de voir Andrade, le troisième gardien du club, préféré à Bracigliano, abandonné face aux déboulés de Ribéry et Robben, fait même froid dans le dos. Marseille a-t-il seulement une chance de conserver un espoir de qualification avant le retour à l’Allianz Arena ? Franz Beckenbauer, le directeur sportif bavarois, se méfie : «On a vu au premier tour comment Dortmund a perdu deux fois contre l’Olympique. Cette équipe est capable de tout». Il n’a échappé à personne que les Olympiens ont été capables de s’imposer cet automne chez le leader de la Bundesliga (3-2). Pas de raisons, donc, d’avoir peur de son dauphin ? Alou Diarra, qui avait battu deux fois le Bayern avec Bordeaux il y a deux ans, se veut optimiste : «C’était très intense mais pas insurmontable. Il faudra être concentré dans tous les domaines. On va leur donner beaucoup de travail.» Le scénario idéal ? Un nul, avant de récupérer Rémy et Mandanda pour le retour. Bien sûr, les Marseillais ont aussi le droit de marquer. Même du dos.