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Êtes-vous du matin ? Alors vous êtes peut-être un descendant de Néandertal, selon une étude

Les personnes «du matin» auraient des chances d’être les descendants des Hommes de Néandertal, disparus il y a plus de 40.000 ans. [PATRICK BERNARD / AFP]

Une étude parue ce jeudi 14 décembre, a montré que les Néandertaliens ont un rôle quant à notre aptitude à se lever plus au moins tôt. Cela viendrait de leur adaptation aux variations de lumière, dû à leur environnement.

Quand certains ont besoin d’une bonne dose de café pour émerger et entamer une discussion le matin, d’autres sont naturellement remplis d’énergie et se lèvent même avant leur réveil. Simple mode de vie ? Probablement. Mais une autre explication a été apportée par une étude de la revue Genome Biology and Nature, publiée ce jeudi.

Les personnes «du matin» auraient des chances d’être les descendants des Hommes de Néandertal, disparus il y a plus de 40.000 ans, qui auraient ainsi légué leur particularité génétique aux humains d’aujourd’hui.

En effet, il y a 70.000 ans, les Sapiens ont quitté l’Afrique pour s’installer en Eurasie, où l’environnement imposait de plus grandes variations saisonnières. Ils auraient fait la rencontre des Néandertaliens, qui, pour leur part, s’y trouvait déjà depuis 400.000 ans. Une très longue période qui leur aurait laissé le temps nécessaire de s’adapter à leur environnement et d’adopter un bagage génétique en conséquence.

Des gènes semblables à une horloge interne

Si l’Homme de Néandertal a fini par disparaître au fil des millénaires, il nous reste encore un peu de ses traces dans le patrimoine génétique de certaines populations actuelles.

De ce fait, les chercheurs ont souhaité savoir s’il existait des différences dans ce que l’on appelle les «horloges circadiennes» (qui repose sur un rythme biologique dont la période est comprise entre 20 et 28 heures) des humains et des Néandertaliens. Leur étude s’est basée sur 246 gènes circadiens, ainsi que sur des centaines de variants. Ils ont pu déterminer 28 gènes circadiens chez les humains archaïques, puis 16 gènes circadiens régulés de façon divergente chez les humains modernes et de Néandertal. Ces résultats montrent qu’il existe donc des différences dans les horloges circadiennes des deux «espèces» citées.

En deuxième lieu, les scientifiques ont tenté de déterminer si les variations génétiques transmises du Néandertalien au Sapiens étaient liées aux rythmes de sommeil et d’éveil de centaines de milliers de personnes modernes. Leurs recherches ont montré que la présence de ces variants aurait augmenté leur aptitude à se lever tôt.

De ce fait, les humains d’aujourd’hui ayant la particularité de se lever naturellement tôt ont une horloge biologique qui leur permet de s’adapter rapidement aux cycles saisonniers de la lumière du soleil. Une caractéristique génétique avantageuse, vestige de nos ancêtres qui a été préservée jusqu’à aujourd’hui.

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